Lucidalia Hunters
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  • Lucidalia Hunters

    Nous nous trouvons dans un monde au plus proche du désespoir, mêlant Corruption et affrontements contre des monstres de toutes les formes. Après l’apparition de la Désolation, un monstre gargantuesque détruisant tout sur son passage, l’Empire de Concordia a dû subir un exode maritime, s’échouant sur un continent inconnu, habité de créatures en tout genre. Il s’agit de l’An 0.

    Dans ce contexte apocalyptique, de nombreuses ressources de l’Empire ont été perdues, amenant la population au maigre nombre de 150.000 habitants. Forts de caractère, les rescapés ne se contentent pas simplement de survivre, mais prennent leur place sur ce nouveau continent : la ville de Lucidalia dissipera la Corruption.

    Aujourd’hui en l’An 54, les humains sont installés dans la ville, qui survit comme elle peut malgré l’hostilité des environnements alentours. Qu’il s’agisse de chasse, de sciences ou de récolte, chaque pan de la société lutte pour la même chose : la survie de l’Humanité. Vous participerez à celle-ci, dans un contexte post-apocalyptique victorien dans lequel chacun a un rôle à jouer !

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    Vampires wear Prada

    Vampires wear Prada

    Carmilla Sheridan

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    RôleVampire de la Pègre
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    DC : Vampires wear Prada Y7ro Emil L. Kwellan
    Vampires wear PradaSam 22 Juin 2024 - 15:46
    Carmilla SheridanOda Nobunaga (Maou) — Fate/Grand OrderVampire de la Pègre44FemmeBisexuelleDux AcediaJe ne souhaite pas une chambre au Domus CivitatisIl est toujours difficile de s’échapper des clichés, lorsque l’on fait face à une personnalité aussi grande. Du moins, c’est comme ça que je me rassure, portant sur le dos le fardeau de mes péchés, prouvant par leur nombre incalculable à quel point on peut me résumer en quelques mots. Non, je ne suis pas vantarde. Il est encore moins facile de me donner les traits d’une mégalomane aux objectifs démesurés. Dans le fond, je ne suis qu’une femme, qui survit à Lucidalia, malgré les difficultés apparentes que me présentait une vie pareille.

    Ce n’est pas ce qui vous intéresse, seulement. À bien des égards, je vous dois bien cela, une description moins réaliste de ce que la Vampire de la Pègre représente bien, autrement qu’une corruption ciblée de la vie de la Cité. Eh bien, il n’est pas difficile de s’y plonger, lorsque l’on accepte les fameux clichés adoptés : le théâtre est une part importante de ma vie, si bien qu’elle m’accompagne même dans mon tempérament, rameutant une personnalité haute en couleur, qui ressort bien du lot de mes camarades de la Pègre. Des quatre Dux, je mettrais ma main à couper que je suis la plus bruyante, pour commencer.

    On peut lier cela à une très simple réalité, décorant ma psyché d’un coup de peinture alléchant. Après tout, en disait souvent de moi que j’étais orgueilleuse… Sans pour autant mettre en évidence d’autres traits plus sympathiques, pour mitiger. Le plus flagrant se trouvait donc dans cette observation douteuse, que l’on me donnait volontiers, malgré un manque flagrant de connaissances. Il y avait de ces jours, où je me trouvais moins imposante que d’autres, bien qu’évidemment, la place que je prenais était proportionnelle à ma taille.

    Plus grande que nature, c’étaient les mots que l’on utilisait pour me décrire, autrement. Bien que j’acceptais cette épithète, je le comprenais erroné, pour bien des raisons ! Tout d’abord, il est difficile de faire valoir ses ambitions, lorsqu’elles sont aussi éprouvantes que les miennes. On la voit toujours d’un mauvais œil, la Dux qui tentait de prendre les rênes d’une Mafia toujours plus excessive, à Lucidalia, et pour bien des bonnes raisons. Tant était que je restais dans mon coin, tout allait bien. Mais révélez vos plans à quiconque connaissait l’organisation de la Pègre, et vous voilà catégorisée, en tant que folle à lier, ou autres dénominateurs vexants !

    Je n’étais pas folle. Je ne l’étais pas, je le savais, car mon boulot me demandait une lucidité parfois maladive. On ne demandait pas à un malade de s’occuper des transits de produits illicites dans la Cité. Encore moins lorsque ces produits pouvaient causer psychoses, sérénité, et bien-être… Ne me demandez pas comment je le savais, vous seriez certainement déçus de la réponse. On me caractérisait parfois comme quelqu’un d’impulsive, et cette solution en était la preuve flagrante. Toutefois, je préférais que l’on se garde de me traiter comme une animale, ce qui était compliqué, parfois, avec ce que je traînais comme pedigree.

    Mon surnom était sans doute le fait d’une exagération que j’assumais avec plaisir. La Vampire de la Pègre, disaient-ils en murmurant mon prénom, cela pouvait dire tant de choses, que je ne savais même pas par où commencer. Serait-ce lié à ma soif-de-sang ? Bien sûr que non. Mes horaires d’activité ? Piochez ailleurs ! Personne ne connaissait mes hobbies de la sorte, et encore moins mon goût pour le vin raffiné. Il ne s’agissait que de conjectures, que l’on faisait autour de moi, via des rumeurs que j’accentuais certainement. Pour la foule, je buvais du sang. Pour eux, j’étais une créature nocturne… Et pour ainsi dire, ce n’était tellement pas si loin de la vérité que j’appréciais une pareille observation, pour ma part.

    Malgré cela, il ne fallait pas se méprendre : je n’avais rien de cruel. Je pouvais certes faire preuve d’autorité, mon job me le forçait après tout. Il m’arrivait d’avoir des accès de colère, pour sûr, qui n’en avait pas ? Je pouvais parfois me montrer excessive, violente, si la situation me le permettait. Mais à aucun moment pourriez-vous me qualifier de cruelle. Bien à l’inverse, je savais faire preuve de calme et de réflexion, lorsque la situation le demandait, c’est-à-dire… Tout le temps, dans mon métier. Pour peu qu’un laquais faisait une erreur, j’étais la première à me dépêcher pour la corriger, si celle-ci avait été faite sans aucune arrière-pensée. La bienveillance faisait partie de mes qualités, après tout. On faisait très souvent la queue pour bosser sous mes ordres, ce qui ne m’aidait pas à être vue comme autre chose qu’une satyresse à l’arrière-goût de businesswoman.

    Dernière chose, me concernant, une particularité que beaucoup de mes camarades, et autres observateurs pouvaient décrier, c’était mon hédonisme simple et pur. Les plaisirs de la vie me permettaient de me sentir vivante, plus encore tant que je pouvais me recroqueviller là-dedans, jusqu’à en crever. Les fêtes, la bouffe, la drogue ou le sexe, ces quatre plaisirs me mettaient toujours dans un état d’euphorie, qui marquait chacune de mes exigences d’un astérisque lié à mes plaisirs. Pour autant, utiliser les outils donnés par la Pègre ne m’enchantaient pas. Aucun moyen pour moi de flairer un plan cul au Boudoir des Plaisirs, par exemple, et la Crypte des Ombres ne me voyait qu’en tant que Boss des lieux, et non pas comme une cliente potentielle. La honte que ce serait, vous imaginez bien !

    Seul le Mirage d’Or m’accueillait normalement, pour des raisons d’addiction. Il était vrai que j’avais un problème avec les jeux, qui m’épataient toujours autant, au point de me happer dedans comme une sotte de civile, un peu trop attirée par les jeux. Mais comment faire autrement, je me demandais souvent ? J’étais une des personnes les plus riches de Lucidalia, le problème se trouvait alors dans ce titre : l’argent, il servait à être dépensé, après tout. Ce n’était pas pour moi une manière de justifier mon addiction, mais un véritable mode de vie, me concernant. Après tout, s’il y avait bien une chose qui me caractérisait parmi mes pairs, c’étaient bien mes vêtements, tous taillés sur-mesure, et payés au prix fort !AmbitieuseChanceuseCharismatiqueSourianteEntreprenanteBienveillanteBruyanteOrgueilleuseBavardeFolie des grandeursIndiscrèteImpulsive
    84195Taillée pour la guerre, voilà ce que l’on pouvait décrire, me concernant. Sculptée par les dieux et la corruption, mon corps musclé est sans doute la fierté la plus importante me concernant. Avoisinant les deux mètres, je me régale toujours du regard des individus croisant mon chemin pour la première fois, forcés de lever la tête pour soutenir mes yeux, d’une couleur ambre, virant sur le rouge. Néanmoins, ma taille n’était pas la seule chose sortant du lot, de mon apparence. J'avais une très fine musculature, élégante qui se résumait sur mes abdominaux largement visibles, et mes cuisses épousant la guerre, quelle qu'elle fut.

    Comme énoncé, je me délectais de vêtements de luxe, cousus sur-mesure, m’allant à merveille. Les vestes chics et brodées d’or, les pantalons taille haute, les chaussures à talon, accentuant ma grande taille ou encore ma cambrure, il n’y avait rien dans mon accoutrement qui était laissé au hasard. Le plus communément, néanmoins, je me vantais d’un uniforme militaire noir à l’armure légère, accompagné d’une longue cape rouge se fondant dans mes cheveux… Ou plutôt l’inverse : mes cheveux écarlates, se perdaient dans ma cape, donnant une impression de ma personne délimitée par ma folie des grandeurs.

    Il n’y avait, en effet, pas que ma taille que l'on remarquait, mais mon corps en général : les longs cheveux rouges, comme désignés précédemment, n’étaient pas le résultat d’une rousseur naturelle, mais plutôt d’une infection de la Corruption. Mes yeux également, desquels on semblait parfois trouver des braises, sans oublier ma taille ridicule. Mais le plus camouflé, c’étaient certainement ces quatre canines imposantes, dans ma bouche, que l’on ne remarquait pas du premier coup. Il fallait dire que malgré ma voix grandiloquente, et le plus grave possible, je savais fermer ma gueule lorsque la situation me le demandait !

    Autrement, mon apparence n’était pas plus spéciale : ma peau était blanche, presque pâle, tandis que la forme de mon visage était triangulaire. À ma démarche, on reconnaissait directement l’entraînement militaire que j’avais reçu, chez les Vigilae. Pour autant, je n’étais pas une femme si axée sur ce pan de ma vie que cela, la Pègre restait ma famille de cœur, et je ne les trahirais pour rien au monde. Un brin de nonchalance s’installait dans ma tenue, lorsque j’étais assise, souvent sans aucune grâce. La féminité ne me concernait pas tant que cela, partant plutôt vers un penchant masculiniste ringard. On me trouvait garçon manqué, et c’était bien à cause de mon apparence, malgré mes cheveux aussi longs qu’ils atteignaient le bas de mes fesses.

    Il était possible parfois de me trouver des traits androgynes, dans le maquillage que je portais. Mes yeux en amande étaient le plus souvent ornés d’un eyeliner faible, noir de préférence, bien que parfois le rouge ou l’orange s’y mêlait. Mes lèvres étaient le plus souvent teintées de rouge, également, tandis que mes pommettes gardaient leur couleur naturelle. L’androgyne vampire, au maquillage trompeur, c’était dans cette catégorie-là que je tombais. Et si c’était une catégorie qui n’existait pas, alors je la créais par ma simple existence, n’en déplaise aux rageux. Je n’étais pas à cela près, mon rôle dans la ville me forçait à me faire bien des ennemis dans celle-ci, rien que dans la fonction même dans laquelle je me trouvais.


    Dernière édition par Carmilla Sheridan le Sam 29 Juin 2024 - 10:48, édité 4 fois
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    Carmilla Sheridan

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    Re: Vampires wear PradaSam 22 Juin 2024 - 15:52
    C'est un bonne drogue que la science ; mais nulle drogue n'est assez forte pour se préserver sans altération et corruption.10NaissanceRien de particulièrement fou, ni de décevant : je suis née en l’An 10, sans artifices, ni surprise. J’étais apparemment un bébé bien rond et bien sage, pleurant de manière vivante au travers des demandes que la vie me forçait bien à poser : la faim, la soif, la couche remplie, et autres choses glamour qu’un bébé avait bien la chance de pouvoir surprendre. Mes parents n’étaient pas non plus en panique, géraient mon existence d’une main de maître, me forçant à grandir dans un environnement sain et vivable, à mes yeux ; si si, je pouvais l’assurer !

    On ne comptait rien de particulier avec ceux-ci, qui furent partis des premiers explorateurs d’Eldoria, un Vindicator en tant que père, et une Praecona en tant que mère. Rien que la fierté qui venait avec leurs activités m’imprégnait d’une cruauté sans égale, tant on me rabâchait les exploits de ceux-ci, qui devaient, fatalement, être reflétés dans la manière dont on s’occupait de moi. Les enfants d’explorateurs étaient souvent traités avec un respect qui dégoulinait de celui qu’on donnait aux parents. Alors j’étais bien grassement récompensée par ma simple existence, de quoi donner à un enfant toutes les raisons d’agir comme un prince. Ce qui me convenait à merveilles, tant que le prince restait au centre de l’attention.
    18EnfanceDifficile de dire que j’étais un enfant bien sage. Au cours des années, je développai un trouble du comportement assez destructeur, concernant ma famille. Pour eux, j’avais le Diable en moi, pratiquant toutes sortes d’exercices servant à faire réagir mes gardiens : entre détruire les décorations de la maison, ou en cacher d’autres, servir de clown pour quiconque voulait bien m’écouter, je n’avais aucun moyen de rester calme, le temps d’une journée. En effet, chaque jour était accompagné d’une bêtise, qui n’était même pas punie en raison de la situation particulière de mon éducation.

    On ne me traitait pas comme un enfant, mais comme une héritière, incapable de fauter. Mes bêtises devenaient une méthode pour moi d’exprimer mon indépendance, tandis qu’on refusait de punir la source de ces maux destructeurs. Cette attitude des adultes dans ma vie n’avait pas grand-chose de bien terrifiant, bien qu’avec le temps, je ne me sentais que peu concerné par leurs tirades concernant mon attitude. Qu’il s’agisse de l’école ou de la famille, les engueulades n’étaient pour moi qu’une récompense à mes actes, que j’acceptais volontiers. Il n’y avait rien à faire, tant que l’on ne prenait pas de solutions drastiques pour mon manque flagrant de tenue.
    28AdolescenceL’adolescence fut certainement la période la plus difficile de ma vie, Bien que je jouissais d’une famille toujours à l’écoute, il fallait dire que les hormones avaient un potentiel destructeur effrayant… D’autant plus lorsque ceux-ci étaient mêlés à de la Corruption toute faite. Car en effet, il m’arrivait de sortir en des lieux reculés de la Cité, la nouvellement appelée Umbralia, par exemple… Un endroit où les vices et les rejetés de la civilisation lucidalienne se retrouvaient dans un but bien précis de récréation, et autres actes que l’on considérait comme des crimes malgré leur intérêt dans la Cité.

    Umbralia était un quartier que l’on qualifiait de maudit, pour des raisons qui m’échappaient particulièrement. Tant que l’on savait où chercher, néanmoins, il pouvait s’agir d’un véritable havre de paix pour quiconque en suivait les règles. Ce fut mon cas, au point que j’en vienne à servir de Mule pour la Pègre, me servant de mes liens avec une famille aisée de Lucidalia pour distribuer la drogue aux jeunes adultes de familles riches de la ville, en toute discrétion évidemment. Malheureusement, cette tâche venait avec son inconvénient : je fus contaminée, clouée au lit des semaines durant, subissant des symptômes tous plus douloureux les uns que les autres.

    La première chose qui me frappa fut que je perdais beaucoup de mes cheveux. Les racines noires de mon cuir chevelu désignaient une véritable fierté familiale, que je partageais avec mes aïeuls. À cet instant, j’en perdis la couleur pour passer au rouge ; pas du roux, mais du rouge vif, saignant, à la portée d’un Teratodon. Mes canines tombaient, pour laisser la place à des dents bien plus pointues, des armes, presque, efficaces pour la morsure et transpercer la peau. Et je ne parlais pas de ma taille, qui devint très vite ridicule, tant mes os semblaient s’étendre, durant de très longues nuits où je hurlais de douleur des heures durant. Malheureusement, ces ajouts physiques ne purent que me mener vers la honte et la disgrâce, un adolescent ne ressemblant pas à ses pairs très souvent ostracisés par ceux-ci. En l’occurrence, avoir les cheveux rouges, les dents pointues, ou encore une taille inadéquate pour une fille, qui me forçait à regarder de haut mes camarades, c’était le moyen le plus simple de vivre la disgrâce que c’était, d’être victime de discrimination.

    Une fois l’âge adulte passé, ces modifications corporelles restaient une part de moi-même : mesurant à peu près un mètre 95, mes os avaient suivi la métamorphose en décalé, continuant de me lancer et tirer sur mes jambes chaque nuit, m’empêchant de dormir convenablement. Mais la honte qui venait avec une telle taille était supérieure à la douleur, montrant mes préoccupations les plus importantes à quiconque voulait bien m’entendre m’en plaindre. J’étais une enfant turbulente, certes, mais je restais une adolescente plutôt normale, de ce côté-ci. Me forçant même à compenser avec un sens du style plus développé que les autres de mon âge ! Les vêtements et autres accessoires me permettaient de me réfugier dans ceux-ci, au point d’être complètement libérée de tout affect concernant mon apparence naturelle.
    30VigilaeJe profitai alors de cette taille gagnée pour m’engager parmi les Vigilae, une fois l’école terminée. Venant évidemment d’une famille aisée, il était difficile pour mes parents de comprendre cette décision prise : pour eux, j’allais plutôt me consacrer à des études plus demandantes, à l’académie de Lumina par exemple, ou alors devenir Vindacotor, comme mon père. Il n’en était rien. Mes préférences se trouvaient chez les protecteurs de la Cité pour un but simple : j’avais déjà des liens avec la Pègre, ce qui me facilitait la tâche concernant ma place à prendre dans l’organisation policière, mais en plus de cela… Je pouvais me la couler douce en ville.

    Pas que j’étais fainéante, mais il fallait avouer une chose : sortir à Eldoria, cela craignait un peu. J’étais loin d’être le genre de jeune à vouloir sacrifier sa vie pour une quête dont on ne connaissait pas la fin. Les efforts de nombreux individus avaient contribué à une survie de la Cité qui, à bien des égards, se comportait de la manière la moins ingrate qui soit. Mais parmi la force policière de la ville, se trouvaient aussi des gens qui protégeaient la Cité d’une autre manière, très souvent craints par ses habitants, pour des raisons qui m’échappaient. En plus d’avoir la main-mise sur la Pègre, ils faisaient régner l’ordre et le respect des lois dans Lucidalia, ce qui les rendait plus attirants pour moi.

    Me voilà alors entrée en formation chez les Vigilae dès la fin de mes transformations liées à la Corruption. Heureusement, mes métamorphoses légères, je pouvais me caser dans les rangs sans attirer trop l’attention : mes cheveux rouges étaient certes un sujet de choix me concernant, on ignorait que ma grande taille était liée à cela, sans parler des canines, camouflées par mes lèvres toujours pliées en un sourire téméraire. J’avais toujours cette attitude nonchalante envers ce qui m’entourait, ce qui était encore plus déplorable lorsque l’on était entouré d’être humains, pour beaucoup de simples individus à la force moindre. Pas que la mienne était plus présente que la leur, mais plutôt que je savais peu me retenir en entraînements, comparés à mes collègues bien moins aptes à se déchaîner sur un exercice.
    35RenouveauÀ force de persévérance, me voilà qui montait les échelons de la Pègre, a contrario de monter ceux des Vigilae. Cette organisation me prenait certainement pour un handicap plus qu’autre chose, dans ma manière de me la couler douce à l’intérieur de la ville, sans compter mes liens avec la Pègre qui étaient malheureusement connus de mes supérieurs. Pourtant, à Umbralia, je passais de Mule à Dealer, capable à présent de gérer la distribution de la drogue que le Dux Acedia me donnait bien le droit de distribuer. Bien sûr, il n’était plus question de se faire plaisir en se servant dans la propre main qui nous servait, j’attendais plutôt les occasions spéciales où on partageait les produits illicites avec moi pour en consommer, sans aucune once de honte.

    C’était d’ailleurs à cette période-là que je commençais à me découvrir un terrible goût pour la fête ! À l’Aube Nouvelle de l’année 35 plus précisément, qui fut l’occasion pour moi de découvrir les joies du chant et de la danse. Les arbres avaient été témoins de mes chorégraphies les plus alambiquées tout au long de la nuit, durant laquelle l’alcool circulait dans mon sang à une quantité presque dangereuse. Peu se vantaient d’avoir eu l’occasion de m’accompagner dans mes danses les plus enthousiastes, encore moins lors de ces grandes fêtes organisées dans toute la ville ; les chanceux s’accordaient tous à dire la même chose… Que c’était le meilleur moyen de me connaître moi, dans toutes mes subtilités.

    Si jamais l’envie vous prend, pas d’inquiétude ! Après tant d’années à côtoyer le même entourage, il m’est difficile de refuser une nouvelle tête dans ma clique de danseurs habituels. D’autant plus que les découvertes lors de fêtes en tout genre me permettaient également de trouver des partenaires plus rodés que des danseurs. Il était peu de gens qui se trouvaient intimidés par ma taille, mais ceux-ci se voyaient à des kilomètres, il était facile de les arrêter dans leur démarche.

    En tout cas, cette période me permit de garder un pied sur Terre, malgré la vie folle que je menais, dans un double-jeu des plus spectaculaire. Mon quotidien se résumait à faire preuve de sévérité parmi les Vigilae dans la journée, tandis que le soir, les fêtes et les deals me permettaient moult enrichissement, qu’il soit financier ou personnel. On ne changeait pas une équipe qui gagnait, et en l’occurrence, je permettais l’enrichissement de la Pègre avec mon œil pour le business, au point qu’on me laissait fêter à mon propre plaisir autant que je le voulais.
    39TransitPour peu que j’avais de quoi me faciliter la tâche, j’organisais celle-ci d’une main de maître. À force d’expérience et de tests, j’avais pu créer un système de transit de la drogue dans la noblesse de Lucidalia efficace et discret, au point qu’on m’en fit les louanges, dans un cadre complètement professionnel. L’ancien Dux Acedia, celui que je finis par remplacer, me voyait comme un bras droit potentiel, ce qui me permit d’escalader la pyramide d’importance dans la Pègre à une vitesse fracassante. Bien loin de me douter des possibles problématiques qu’une telle avancée au pouvoir pouvait me donner, j’acceptais volontiers cette position au point de ne pas voir venir les coups fourrés.

    Certes, j’étais à une place enrichissante, me permettant même de me conduire de la pire des façons, face à ma famille : j’étais bien contente d’être indépendante, car ceux-ci n’approuvaient évidemment pas mes méthodes illégales pour gagner mon pain. Ils ne voyaient pas l’intérêt d’Umbralia dans la Cité, encore moins celui de la Pègre en tant que telle, de simples voyous à leurs yeux… Ce qui était désolant, pour ma part. J’étais bien consciente du danger qu’ils représentaient, mais bien également de la nécessité d’un tel endroit : l’inconscient collectif en avait besoin, au mieux pour traiter les problèmes de criminalité à Lucidalia, au pire pour s’enrichir derrière le dos de ces fameux criminels. Les bonnes et les mauvaises personnes se tenaient main dans la main, dans cette organisation, il ne s’agissait que de savoir dans quel côté on se mettait…

    Du coup, j’étais persuadée d’être du côté du bien. Mon travail consistait certes à donner à des camés le produit dont ils rêvaient tant, mais dans ma naïveté vraisemblable, j’étais persuadée de faire quelque chose de bien. Une sorte de déni qui m’accompagnait jusque dans mon rôle attitré de bras droit, à présent assez proche du sommet pour ne plus voir du tout les effets néfastes d’une telle entreprise. On s’entraidait entre délateurs, au point d’ignorer les défauts de l’autre. Bien évidemment, il serait peut-être trop de parler d’idylle, mais l’aventure que je connus avec le Dux me servait à mieux comprendre mes désirs, et ceux des humains en général, imaginais-je toujours avec cette naïveté monstrueuse.
    45PossessionLe seul drame qui se déroula dans mes années dans la Pègre fut celui de la mort de mon patron. Les médecins étaient clairs : nulla termina, la phase finale de la corruption, une qui menaçait n’importe qui d’une mort imminente. Le bougre avait été très vite contaminé par… Personne ne savait quoi, en fait. Les regards étaient tournés vers moi, comme si j’étais encore contagieuse. En tant que bras droit, j’étais évidemment la plus suspecte, mais l’autopsie était claire qu’il ne s’agissait pas d’un meurtre. Alors pourquoi ?!

    C’était simplement la manière de vivre des mafieux. Toujours accuser son prochain, quitte à le traiter comme un moins-que-rien, un criminel sans âme ni loyauté. Ce fut la première fois que je pus constater de l’immondice innée de ces bandits, qui ne comprenaient rien du concept d’honneur. La Famille gérée par la Domina Ombra était certes soudée, mais elle comprenait également une sorte de tradition basée sur la peur et la honte. La peur d’être doublé, la honte d’être attrapé. Pour peu que l’on pouvait compter sur les membres de sa famille, il n’y avait rien à faire lorsque ceux-ci nous tournaient le dos… Pour nous insulter, inventer des rumeurs détestables, comme le fait que j’étais une vampire, qui avait sucé le sang de cet homme respecté par la Famille.

    Ce fut tout de même un instant important pour moi, car j’en vins à prendre le rôle de Dux Acedia assez jeune, pour mes 35 ans. Je savais que mes futurs camarades Dux étaient plus légitimes d’un tel rôle, par leur expérience, ou la manière plus légitime qu’ils avaient eu à entreprendre ce rôle. Mais ce qui me manquait en termes de légitimité, je le remplaçais par une ambition sans égale. S’il fallait modifier le système de transaction de la drogue pour toujours, changer le fonctionnement de la Crypte des Ombres, alors que cela se fasse ! Je n’avais pas d’autre choix que de capituler, ignorant les messes-basses sur ma corruption pour rattraper le travail commencé par mon prédécesseur.

    De là, je n’avais pas grand effort à faire… Simplement signer les contrats les plus secrets avec certains commerçants du côté légal de la force. Une affaire qui avait failli m’apporter du trouble, mais la chance souriait toujours à la Vampire de la Pègre, qui arriva donc à contrôler avec effort un transit plus agréable à travers la cité… Grâce à l’aide du précédent Émissaire des commerçants, véritable diable aux ressources multiples. Notre collaboration marqua le début d’un âge d’or de la Crypte des Ombres et de tous ses commerçants, qui eurent le droit à une augmentation démesurée de leurs ressources, pour la simple et bonne raison que la drogue transitait à présent bien plus facilement dans les quartiers les plus huppés de la Cité, en sous-marin.
    54Aujourd'huiÀ présent, me voici là à la tête de la même faction de la Pègre, depuis maintenant 9 ans. Neuf ans, que le monde ne changeait pas tant que cela : je le voyais bien, les explorateurs ne faisaient plus de grandes découvertes, le monde n’en devenait pas moins dangereux, et la vie civile stagnait dans ce faux-semblant, mêlant la discipline et le confort de vie. Il était toutefois toujours difficile de réclamer chez nos clients plus que ce que l’on demandait déjà. D’autant plus que cela faisait maintenant trois ans que l’émissaire des commerçants avait été remplacé, rendant notre arrangement caduc. Le nouveau était un jeune homme plein de ressources, capables de mettre un frein à la si lucrative activité illégale que je me permettais d’organiser avec son prédécesseur.

    Finalement, on se contentait de cohabiter, dans un climat pas loin de l’hostilité. Je ne savais pas quelles étaient ses liens avec le reste de la Pègre, mais il était clair que nos rôles à la fois si proches et si lointains nous mettaient dans une situation des plus incongrue. Je pouvais passer le restant de mes jours à tenter de gagner ses faveurs, et celui-ci passerait le reste de sa vie à lui à refuser, nous mettant dans une impasse embarrassante des plus équivoques. Pour autant… Cela nous arrivait de partager nos tables lors de rencontres servant à mettre au point une alliance, qui était très souvent renégociée pour des raisons arbitraires. À croire que l’on se chamaillait à la manière d’un couple depuis longtemps divorcé. Et c’était le plus détestable avec notre relation.
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    Re: Vampires wear PradaSam 29 Juin 2024 - 21:27

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