Lucidalia Hunters
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    Nous nous trouvons dans un monde au plus proche du désespoir, mêlant Corruption et affrontements contre des monstres de toutes les formes. Après l’apparition de la Désolation, un monstre gargantuesque détruisant tout sur son passage, l’Empire de Concordia a dû subir un exode maritime, s’échouant sur un continent inconnu, habité de créatures en tout genre. Il s’agit de l’An 0.

    Dans ce contexte apocalyptique, de nombreuses ressources de l’Empire ont été perdues, amenant la population au maigre nombre de 150.000 habitants. Forts de caractère, les rescapés ne se contentent pas simplement de survivre, mais prennent leur place sur ce nouveau continent : la ville de Lucidalia dissipera la Corruption.

    Aujourd’hui en l’An 54, les humains sont installés dans la ville, qui survit comme elle peut malgré l’hostilité des environnements alentours. Qu’il s’agisse de chasse, de sciences ou de récolte, chaque pan de la société lutte pour la même chose : la survie de l’Humanité. Vous participerez à celle-ci, dans un contexte post-apocalyptique victorien dans lequel chacun a un rôle à jouer !

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    Imparfaite grande soeur

    Imparfaite grande soeur

    Rinko Nemuro

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    Imparfaite grande soeurLun 1 Juil 2024 - 15:55
    Rinko NemuroMiyamoto Musashi — Fate/Grand Order L'Oppressante25FémininBisexuellePompier militaireJe ne souhaite pas une chambre au Domus CivitatisJ’ai envie d’entamer cette présentation de la plus gentille des manières, en vous affirmant que la jeune femme est une pauvre débile écervelée. En soi, ce ne serait guère loin de la vérité. À titre d’exemple, ses supérieurs Vigilae ne louent pas la justesse de ses réflexions. Certains d’entre eux se questionnent même quant à la capacité de la guerrière à poser sur la table des remarques pertinentes et cultivées. Il serait tout de même exagéré de réduire cette demoiselle à une cruche finie. En effet, bien que loin d’être un modèle exemplaire d’intelligence, elle est passée par les bancs de l’école et en est sortie avec succès. De plus, elle n’a toujours pas été virée du Bastion, ce qui implique qu’elle remplit correctement à minima, son travail. Peut-être donc que « Ne pas être le couteau le plus affûté du tiroir » est une expression atténuée qui la résumerait plus adéquatement.

    Quand la castagne est le meilleur ordre que ses quelques neurones sont capables d’interpréter correctement, il est difficile de me donner tort. Mettre sa témérité sur le devant de la scène est notamment l’une de ses mauvaises habitudes (pour ne pas dire la pire). Ses éducateurs ont d’ailleurs dû se surpasser pour canaliser ce dérangeant trait de personnalité. Et à défaut d’avoir réussi avec brio à canaliser cette fougue, ils sont parvenus à lui inculquer des valeurs militaires essentielles telles que l’importance de la hiérarchie. Pour le reste, ils peuvent sans doute regretter de ne pas l’avoir assez aidé à différencier courage et témérité. Il est vrai qu’en intervention extra-muros, elle fait ainsi preuve d’une hardiesse effrayante face aux dangers tels que la corruption, mais tout le monde sait qu’une telle attitude est rarement gage d’une carrière militaire durable.  

    Son étrange manie de parler avec ses katanas n’est pas non plus quelque chose censée vous rassurer quant à l’avenir radieux de cette femme. Donner l’impression frauduleuse de comprendre ses armes en retranscrivant parfois leur réponse - Réponse allant étrangement dans le sens de la Belle, soit dit en passant - est au mieux une excentricité prenant racine dans des traumatismes passés et au pire un immense reflet de sa débilité. Fort heureusement, son inquiétant cerveau semble assimiler que ses lames sont vouées à rester muette. Même en les personnifiant, ces ouvrages meurtriers qu’elle chérit tant ne pourront jamais lui renvoyer la réplique, car la nature est ainsi faite. Leur donner des petits noms mignons ne changera rien à cette réalité et démontre que la santé mentale de cette demoiselle est questionnable à bien des égards, pour ne pas dire instable...

    Le fait qu’elle s’imagine être une bonne cuisinière devrait d’ailleurs vous mettre la puce à l’oreille. Il suffit de discuter avec ce pauvre Emil pour comprendre que cette femme butée se berce d’illusions. En effet, aucun humain normalement constitué ne voudrait infliger pareille punition à son palais ou même à celui de son pire ennemi. Il y a bien Noodle qui parvient aisément à terminer les assiettes nucléaires de la Vigilae (la complaisant ainsi dans son simulacre de talent), mais je ne saurais vous dire si la demoiselle partiellement corrompue trouve réellement une saveur appréciable en cette cuisine radioactive ou ne trouve simplement pas de parade à l’oppressante gentillesse de sa sœur. Car bien entendu, ce talent à concocter de la pitance toxique prend origine dans l’affection surprotectrice qu’elle voue à sa fratrie. Soucieuse de les garder en bonne santé, Madame se voile la face en pensant que le goût vient naturellement en cumulant les aliments bons pour la santé dans un plat…

    Sauver les meubles après ce descriptif peu flatteur me paraît compromis. Il y a bien quelques qualités notables chez l’épéiste de 25 ans, mais je doute qu’elles puissent contrebalancer la lourdeur de ses défauts. Si je souhaite malgré tout la mettre un peu en lumière, alors je vous dirai qu’au moins Rinko est une demoiselle sociable. Après tout, elle a bien réussi à tisser des liens étroits durant son passage à l’orphelinat alors que ce n’était clairement pas son but premier lorsqu’elle y est entrée. Parmi tous ces liens, celui qu’elle partage avec Noodle et Emil est sans conteste le plus fort, le précieux, atteignant un stade presque insensé.

    Son enthousiasme rayonnant ainsi que sa touchante énergie, l’ont rendu au mieux appréciable auprès de son entourage. Toutefois, il est clair que tous ne supportent pas nécessairement l’étrange désinvolture de cette femme, curieuse fusion entre son insistance maladive et sa politesse décomplexée… Et dire que certains observateurs pensent qu’elle possède les qualités nécessaires pour devenir à long terme un leader moral hors pair. Ils ne se rendent pas compte de l’immense boulot nécessaire pour transformer cette chimère en un projet faisable...EnthousiasteÉnergiqueLoyaleCombativeSociableHardieOppressanteTéméraireSurprotectriceButéeDésinvolteExcentrique
    63177Qu’il peut être rageant de voir autant de failles dissimulées derrière une apparence si attirante. En effet, du haut de son mètre soixante-dix-sept Rinko est un soleil dont la lueur est agréable au premier abord. Mais il est important de ne pas trop la contempler au risque de voir ses défauts psychologiques vous calciner. Je peux tout de même comprendre ceux se laissant avoir par cette silhouette assassine dans laquelle ils trouvent très probablement une élégance indéniable. Travaillé avec une rigueur militaire, ce corps dégage également une féminité claire, je dois l’admettre, appuyée par un galbe marquée. Entre une musculature discrète mais vigoureuse et des formes pulpeuses presque à l’excès, la guerrière possède un emballage équilibré capable de cacher ses excentricités.

    Même son minois sympathique peut vous faire oublier ses oppressants excès. Ses traits de visages constamment lumineux ne doivent pas vous faire oublier qu’elle est une femme éreintante à gérer au quotidien. Emil peut témoigner à ce sujet, mais ce serait s’égarer dans ma critique. Ce que je tiens simplement à dire, c’est que le faciès de Rinko est truffé d’atouts susceptibles de fausser votre jugement sur sa personne. Ses pupilles marines lui offrent un regard tellement pétillant et accrocheur, qu’il peut vous tromper dans la bonne compréhension du spécimen qu’elle est. Ses lèvres quant à elles sont douées de finesse et lui octroie cette légèreté compensant l’oppressant sourire qu’elle utilise abusivement.

    Fort heureusement, il est des détails vous avertissant du danger imminent que représente cette femme. Par exemple, sa démarche décomplexée s’apparente davantage à celle d’une guerrière un peu rustre que d’une fleur fragile et gracieuse. De même, sa queue-de-cheval ébouriffée peut être un reflet de sa désinvolture si particulière ou de sa critiquable témérité. Elle s’accompagne en plus de mèches rebelles coupables d’obstruer par moments la visibilité de la Vigilae. Et ce n’est pas le bel éclat blond platine de cette crinière qui va compenser cette réalité. En plus de cette coupe imparfaite, je pourrais évoquer son sens limité de la mode, elle dont la garde-robe se résuma à un uniforme militaire classique et quelques habits décontractés d’entrée de gamme. La Vigilae a certes quelques accessoires notables à l’image du Magatama qu’elle porte autour de son cou, mais ce sont des détails négligeables.

    De toute manière, les téméraires découvriront tôt ou tard la bizarrerie de la Belle dès qu’ils la verront converser avec ses deux katanas. Ce sont de très vieux ouvrages jumeaux forgés par son défunt père, un habile forgeur de lames. Articles travaillés à l’identité blanche et noire, elle a pour coutume de les trimballer constamment autour de sa taille, même quand elle n’est pas de service (ce qui peut causer une crispation tout à fait naturelle). D’ailleurs, puisque ces lames demeuraient sans nom lorsqu’elle les a reçues, Rinko s’est adjugée le privilège de les nommer et les a respectivement appelées Soba et Unagi. À titre indicatif, il s’agit là d’un reliquat d’une époque où elle réfléchissait encore moins qu’aujourd’hui. Changer le nom d’un katana n’étant guère d’usage, elle les a finalement adoptées ainsi...

    Bref, tout ça dire qu’il est préférable que vous fassiez attention avec la jeune Nemuro. Ce beau corps satiné cache non seulement une guerrière à la force stupide, mais également une femme difficile à gérer sur de nombreux aspects.


    Dernière édition par Rinko Nemuro le Ven 12 Juil 2024 - 20:34, édité 5 fois
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    Re: Imparfaite grande soeurJeu 11 Juil 2024 - 22:28
    On peut tout quitter sauf ses obsessions37La forgeBien après l’heure du goûter ou d’une quelconque cérémonie de thé, se déroula une fin d’après-midi au climat encore lourd. D’humeur active et enjouée, la jeune Rinko avait dû prendre son mal à en patience chez elle à attendre que les températures brutales daignent s’adoucir. Pour ne guère flétrir d’ennui, la gamine s’était occupée tout du long, tentant d’abord d’exprimer un talent artistique inexistant au travers d’une plume dépouillée, avant de s’adonner à un mélange difforme entre une danse et une course. Pile infatigable, elle s’était ainsi bruyamment déchaînée sous les yeux d’un vieux quarantenaire qui avait définitivement du mal à canaliser l’énergie débordante de l’enfant. Il n’avait pour autant pas l’air de détester le navrant cinéma dont il était un impuissant spectateur. Bien au contraire, cet homme à la moustache soigneusement taillée y trouvait un étrange attrait.

    -Dis, dis, c’est quand qu’ils arrivent ? C’est quand qu’ils arrivent ? Ils sont en retard là. Je veux les voir. L’harcelait-elle d’ailleurs toutes les cinq minutes en quête de la réponse adéquate.
    - Bientôt. Je suis sûr qu’ils n’en ont pas pour longtemps à la forge. Répondait-il sans cesse pour sustenter l’enfant de huit ans, sans succès bien sûr. En attendant qu’ils arrivent, que dirais-tu d’écouter les exploits militaires de ton oncle préféré ? Jetait-il alors dans la mare en espérant obtenir le bon ricochet.

    Il n’avait alors que le dos malcontent de sa nièce partie vaquer à d’autres occupations en guise de réponse et des larmes pour immortaliser sa tristesse. Il se doutait bien qu’au fond, cette gamine ne le détestait pas. Simplement, il voulait s’assurer d’avoir un lien solide avec sa seule et unique nièce. Et si globalement, on pouvait affirmer que c’était le cas, pour l’heure cependant cet enfant qui avait clairement passé beaucoup trop de temps avec son tonton, désirait le regard bienveillant de ses chers parents. Il suffisait d’observer la tête de chien battu qu’elle commençait à refléter à la vitre donnant sur une artère isolée du Suden, lorsqu’elle constatait qu’elle ne voyait toujours pas ses parents arriver vers le palier de sa maison.

    Malgré son jeune âge et sa tendance oppressante à vouloir s’accaparer ses parents, elle essayait tout de même d’être compréhensible vis-à-vis de cette situation. Son père étant un forgeron passionné, il n’était pas rare de le voir s’attarder sur son lieu de travail, absorbé par le souci du détail et par ses créations qu’il voulait toujours meilleure que les précédentes. Il n’y avait alors que son impétueuse mère qui était capable d’extirper ce grincheux bûcheur de son lieu de travail et c’était probablement le scénario qui se dessinait aujourd’hui. En effet, au sortir de ses journées éreintantes qu’elle avait usé à servir de bourgeois clients au restaurant, elle avait pour habitude de venir voir son mari afin de le reconnecter à ses priorités parentales.

    Bientôt, sa patience atteignit toutefois une limite qu’elle ne put supporter. À l’image d’un temps qui se noircissait pour faire place à la nuit, la tolérance de Rinko s’amenuisa jusqu’à définitivement s’évaporer. Jamais ô grand jamais, elle n’avait eu à poireauter leur présence autant de temps. Comprendre le pourquoi du comment devint alors une obsession, au point même où elle voulut s’aventurer dehors pour les trouver, ce que refusa fort heureusement l’oncle dépassé par les événements. Il dut s’y prendre à plusieurs reprises pour calmer cette gamine excédée qui finit, exténuée, par s’abandonner à un sommeil amer.

    Le lendemain, à la suite d’un réveil atroce survenu à l’aube, une bouche officielle s’empressa de parvenir jusqu’à sa porte, une nouvelle fatidique. Sous la violence terrible d’un incendie ayant touché la forge de son père, ses deux parents avaient succombé à des flammes purgatives.
    38YenoBien après une quelconque cérémonie de thé, à une heure où les plus jeunes seraient déjà partis se coucher, Rinko persistait debout dans une attente disproportionnée. Dehors, par la vitre du salon où elle siégeait, se reflétait la lueur fantomatique d’une lune pleinement apparue. Il ne faisait l’ombre d’un doute que l’heure était tardive, surtout pour une gamine de neuf ans. Malgré tout, le sommeil n’avait pas l’air de l’attaquer, elle qui parvenait toujours à gesticuler bêtement dans ce petit appartement. Celui qu’elle attendait était définitivement en retard. Il suffisait de regarder son visage boudeur pour en constater une nette frustration. Elle trépignait d’impatience de le voir afin de lui raconter dans ses moindres détails, la journée qu’elle avait vécue aujourd’hui.

    Mais voilà plusieurs heures qu’elle attendait celui qui ne daignait toujours pas passer le pas terriblement silencieux de sa porte. Ce n’était guère une première pour cette expérimentée récidiviste. En effet, il avait souvent tendance à montrer le bout de sa queue à des heures déraisonnables. Seulement, il venait en cette soirée automnale d’exploser son record en mille morceaux. Au-delà donc d’être lésée par la situation, Rinko était prise d’une inquiétude non-négligeable, comme la sensation d’un douloureux déjà vu... Surmonter la perte de ses parents avait demandé beaucoup de temps et de soutien. Les instances de Lucidalia l’avaient notamment accompagné dans cette épreuve, mais il en valait de même pour cet homme, bien qu’imparfait sur de nombreux points, qu’elle attendait désespérément.

    Déambulant infatigablement dans le salon pour noyer son impatience, elle stoppa sa course après plusieurs heures effrénées. Loin d’être exténuée, elle s’autorisa simplement un arrêt devant une commode singulière. Au-dessus de cette dernière trônait plusieurs récompenses militaires que le propriétaire des lieux avait gagné par sa bravoure au sein de la faction Vigilae. Il n’était d’ailleurs jamais avare en anecdotes croustillantes concernant son travail, au point même de radoter. Ces derniers temps, la jeune enfant avait notamment remarqué que les histoires racontées étaient pratiquement toutes de vieux échos réchauffées. Néanmoins, elle ne s’en était jamais trop inquiétée. Le savoir à ses côtés était tout ce qui lui importait.

    Même les gargouillis tranchant soudainement cette taiseuse nuit passèrent au second plan. Quelques victuailles peu ragoûtantes étaient pourtant disposées sur la table à manger, mais la jeune femme ne semblait pas vouloir répondre aux requêtes désespérées de son estomac. À la place, elle accourut dans sa chambre et s’empara de deux katanas qu’elle enlaça fermement. Il s’agissait là d’une mauvaise habitude qu’elle avait prise depuis la mort de ses parents et que plusieurs professionnels de santé avaient tenté de réprimer, sans grand succès. Dès que prise de tourments, elle se réfugiait systématiquement vers le seul souvenir qu’elle avait pu récupérer de cet incendie pour y obtenir une espèce de réconfort artificielle.

    - Soba, Unagi, il en met du temps, Tonton Yeno, aujourd’hui. Grommela-t-elle pleine d’anxiété à ces deux lames.

    Un long soupir s’éternisa ensuite dans cette maison bien trop vide de vie. Puis, après de longues minutes angoissées, un cliquetis de porte salvateur atteignit enfin ses oreilles. Une immense joie s’empara alors de sa petite personne. Il ne lui fallut ensuite qu’une poignée de secondes pour quitter sa chambre et accourir jusqu’à la porte d’entrée où elle aperçut son oncle adoré. Seulement, il régna un oppressant malaise. Yeno montrait une mine honteuse et déprimée ainsi qu’un regard fuyant aux antipodes complets de sa joie de vivre fanfaronne. Mais le détail plus marquant fut la présence d’autres personnes à ses côtés. À leur costume, elle reconnut leur appartenance à l’administration de la ville, sans pour autant se douter du motif de leur présence.

    Ce pouvait être une énième consultation surprise pour confirmer du bonheur de Rinko et de sa bonne évolution. Ainsi était ce que l’enfant pensait et il y eut du vrai dans cette réflexion. Malheureusement, leur présence à cette heure peu conventionnel s’accompagna surtout d’une annonce drastique : Le placement de Rinko en orphelinat. Elle n’eut réellement droit à des explications quant au pourquoi de cette décision. Toutefois, ces personnes assurèrent qu’il s’agissait là de la meilleure chose à faire et qu’Oncle Yeno lui-même avait donné son accord pour ce transfert. Ce dernier d’ailleurs n’adressa aucun mot, ni même regard à celle qu’il avait décidé de céder durant l’intégralité de la soirée.

    Sûrement, était-ce dû à la honte le rongeant ou à des regrets qu’il ne souhaitait pas affronter. En-tout-cas, il y avait un monde entre la détermination flamboyante dont il avait fait preuve un an auparavant pour adopter sa nièce et l’embarras qui régnait lors de cette triste journée. Surtout qu’ils ne se revirent plus depuis ce jour...
    41L'orphelinat En cette journée aussi lumineuse que rafraîchissante, Rinko était de corvée à l’étendoir. Alors que d’autres profitaient de cet après-midi au climat paradisiaque pour s’amuser, l’adolescente aux cheveux platines écoulait ces précieuses minutes à étendre du linge sur des fils d’acier titubants. Il y avait clairement de quoi déprimer. Pour autant, elle avait l’air de s’affairer avec insouciance, prenant son mal en patience. L’enfant affligé qu’elle était lors de son arrivée ici n’était plus. D’une certaine façon, la vie à l’orphelinat lui avait fait le plus grand bien. En effet, elle y avait rencontré des jeunes de son âge avec qui discuter de tout et de rien. À son âge, ce fut définitivement ce dont elle eut besoin pour oublier les affres dont elle avait été victime, plus jeune.

    Accompagnée de plusieurs personnes pour étendre tee-shirts et pantalons, cette tâche ne s’éternisa heureusement pas plusieurs heures. Aussi, dès qu’elle eut fini, elle s’empressa de rejoindre la grande cour qui faisait à l’orphelinat où elle vivait. Large parcelle terreuse où trônaient quelques arbres isolés, elle était également entourée de grilles donnant une étrange impression de prison à celles et ceux y résidant. Dans cet espace cloisonné où s’amusait plusieurs groupuscules d’enfants, Rinko était bien à la recherche d’un duo bien particulier. S’il n’était pas improbable de les trouver séparément pour quelque raison que ce soit, elle espérait au moins en détecter un, de ses mirettes peu assidues.

    Et après une fastidieuse minute à regarder tous les recoins de cette cour, les yeux bleus de l’adolescente aperçurent à plusieurs pas de sa position l’une des personnes qu’elle recherchait. Une jeune fille aux caractéristiques singulières. Grassement entourée de petits effrontés, elle n’avait pas l’air d’apprécier l’instant présent, ce qui laissait présager une hostilité évidente dans l’air. Pour le plus grand malheur des survivants, il était fort probable que des beignes soient sur le point d’être échangée. De tels épisodes violents étaient loin d’être rares dans cette cour. La corvée de linge dont elle venait tout juste de se débarrasser était justement la résultante d’une bagarre inopinée dont elle était brillamment sortie victorieuse.

    - C’est donc là que tu te cachais Noodle. Hurla-t-elle avec enthousiasme en se précipitant bruyamment jusqu’à la petite fille en question.

    À ses côtés, son premier réflexe fut de la cajoler avec un câlin ferme et puissant dont elle seule avait le secret. En premier lieu, ces câlineries avaient pour but de rassurer Noodle quant à cette situation encore trop fréquente dans sa vie. Et dans un second temps, elles servaient également à assouvir l’envie excessive qu’elle avait de chouchouter celle pour qui vouait une forte amitié. Une pierre, deux coups donc. Au moins, cela expliquait pourquoi elles restèrent un petit moment dans cette position sous le regard dubitatif du groupe d’effrontés. En revenant peu à peu à la surface, Rinko reconnut d’ailleurs quelques têtes qu’elle avait rouées de coups lors de la fameuse bagarre qui lui avait valu cette corvée aujourd’hui...

    Survenue la veille, cette fameuse bagarre avait été déclenchée par la jeune fille aux cheveux platine, raison pour laquelle elle avait été la seule punie. Bêtement, elle avait ce jour-là répondu aux provocations des garçons qui s’étaient amusés à persifler de viles paroles à l’encontre de sa Noodle. Et si une médiation verbale avait d’abord été lancée, elle fut contrainte de les éduquer par la force des choses. C’était quelque chose qu’elle n’avait que trop fait depuis son arrivée à l’orphelinat. Mais alors qu’elle pensait avoir instruit ces gougnafiers de ses poings, les voilà dans cette situation actuelle où ils avaient tenté de profiter de sa corvée pour aller rendre des comptes à sa sœur. Un affront impardonnable qu’elle était à deux doigts de faire payer.

    - Que dirais-tu d’un plat mijoté par ta Grande Sœur adorée ? Songea-t-elle, soudainement, se rappelant pourquoi elle avait désespérément cherché Noodle aujourd’hui. On m’a dit qu’il n’y avait personne en cuisine pour le moment. On doit donc en profiter ! S’enthousiasma-t-elle avec malice.

    La question était rhétorique puisque sans attendre de réponses, Rinko attrapa la main de sa sœur afin de l’embarquer dans sa marche effrénée. Elle n’oublia pas au passage d’adresser un petit sourire intimidant aux fieffés coquins ayant tenté cette calembredaine dans son dos. En cas de recommencement de leur part, ce qu’elle le promettait n’était que souffrance éternelle et ils le comprirent parfaitement. Ainsi, elles quittèrent sans accroc le petit groupe avec comme destination finale, les cuisines. Le chemin qu’elles prenaient n’était pas le plus rapide, mais il y avait bien une raison derrière ça.

    - Emil, tu te caches où ? Brailla-t-elle énergiquement dans la cour pour que le deuxième luron daigne se manifester. Ta grande sœur va te préparer un bon repas. Dépêche-toi de sortir de ta cachette ! Argumenta-t-elle afin de faire sortir de son terrier cette tête de mule.

    Mais rien. Pas de réponses du discret et boudeur énergumène. Contrairement à une Noodle avec laquelle elle s’était liée en la protégeant involontairement, le lien qu’elle avait développé à Emil s’était construit par-delà les bagarres. Quand le sujet ne concernait pas la castagne, Monsieur aimait se faire effacer et était d’ailleurs plutôt doué dans ce domaine. Le chercher prendrait donc définitivement du temps. Et compte tenu du temps limité qu’elle disposait pour profiter des cuisines vides, abandonner les recherches était la décision plus sage à prendre. C’était toutefois mal connaître cette adolescente qui aimait s’entêter pour un rien. Telle était la grande sœur de cette patrie, oppressante et désinvolte.
    54Aujourd'huiAllongée de manière un peu trop décontractée, Rinko manquait clairement d’élégance, mais il fallait admettre qu’au moins elle semblait se complaire dans un sommeil exquis. À la vitre de la désormais Vigilae, chantonna toutefois la Mélodie de l’Aurore. Il était l’heure pour elle de se réveiller. Une longue journée l’attendant, la jeune femme de vingt-cinq ans ne pouvait se permettre de traîner. Aussi, après avoir exprimé quelques réticences endormies, la jeune femme daigna enfin quitter son lit douillet. Ses mirettes encore un peu brumeuses affrontèrent alors sa chambre quelque peu désordonnée. La veille, elle l’avait dépensée dans de la lecture de vieux journaux ainsi que des archives poussiéreuses concernant une vie antérieure à celle qu’elle vivait actuellement.

    Même aujourd’hui, alors que de nombreuses années s’étaient écoulées, il ne s’était pas passé un instant sans qu’elle ne pense à l’incendie qui avait pris la vie de ses chers parents. Louant l’expertise de son père dans le domaine de la forge, elle n’avait jamais pu croire à la théorie de l’accident souvent mis en avant dans les documents qui lui étaient passés entre les doigts. Aussi, voilà pourquoi elle persistait dans ses recherches obsessionnelles. Ce ne pouvait être un accident et elle était déterminée à en connaître les coupables. Pour l’heure cependant, elle avait des obligations professionnelles à respecter, ce pourquoi, munie de ses katanas, elle quitta sa chambre pour le salon.

    - On dirait qu’ils ne sont pas là aujourd’hui non plus, Soba, Unagi. Commenta-t-elle en regardant ses sabres dans une torpeur un poil déprimée.

    Malgré sa grandeur et ses meubles invitant à la convivialité, le salon souffrait d’une absence navrante de vie. Globalement, la demeure dans son intégralité souffrait de ce mal. À la base, Rinko avait emménagé cette sympathique maison du Westen en compagnie d’Emil et Noodle afin d’y vivre tous les trois une chaleureuse vie d’adulte loin de leurs fantômes du passé. Elle avait nourri cette ambition très tôt, dès qu’elle eut l’âge de rejoindre les Vigilae. Malheureusement, leur emploi du temps souffrait d’une compatibilité si misérable qu’ils ne se voyaient pas souvent, surtout ces derniers temps. De ce fait, en ce réveil matinal où régnait ce silence étouffant, Rinko était pratiquement certaine d’être la seule entre ces quatre murs.

    Elle ne tarda donc pas à finir son déjeuner et à enfiler son uniforme militaire. Dès qu’elle eut complètement fini de se préparer, elle prit alors la direction du bastion des Vigilae. Avant de commencer son service, elle avait prévu de s’entretenir physiquement au sein même du QG, l’important dans son travail étant de garder dans une forme étincelante pour parer à toutes les situations. En effet, son quotidien pouvait virer de la simple patrouille en ville aux sauvetages extra-muros de Vincatores. Et bien que préférant intervenir au sein même de la ville, elle avait été plusieurs fois été amenée à intervenir en dehors des murs, souvent avec brio.

    En effet, bien que reconnaissant le danger qu’elle représentait, elle n’avait jamais paniqué face à la corruption. Peut-être était-ce inconsciemment due à Noodle si elle était capable de traiter avec justesse la corruption. Malgré de telles dispositions, elle avait tenu à travailler principalement à l’intérieur des murs, intégrant notamment une unité d’intervention spécialisée contre les incendies pour des raisons plus qu’évidentes : en apprendre plus sur l’incendie qui avait causé la mort de ses parents.


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    Re: Imparfaite grande soeurSam 13 Juil 2024 - 10:39

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