Lucidalia Hunters
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    Nous nous trouvons dans un monde au plus proche du désespoir, mêlant Corruption et affrontements contre des monstres de toutes les formes. Après l’apparition de la Désolation, un monstre gargantuesque détruisant tout sur son passage, l’Empire de Concordia a dû subir un exode maritime, s’échouant sur un continent inconnu, habité de créatures en tout genre. Il s’agit de l’An 0.

    Dans ce contexte apocalyptique, de nombreuses ressources de l’Empire ont été perdues, amenant la population au maigre nombre de 150.000 habitants. Forts de caractère, les rescapés ne se contentent pas simplement de survivre, mais prennent leur place sur ce nouveau continent : la ville de Lucidalia dissipera la Corruption.

    Aujourd’hui en l’An 54, les humains sont installés dans la ville, qui survit comme elle peut malgré l’hostilité des environnements alentours. Qu’il s’agisse de chasse, de sciences ou de récolte, chaque pan de la société lutte pour la même chose : la survie de l’Humanité. Vous participerez à celle-ci, dans un contexte post-apocalyptique victorien dans lequel chacun a un rôle à jouer !

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    [TW:S] Sous ta Lumière

    [TW:S] Sous ta Lumière

    Victoire de Dieulafoy

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    [TW:S] Sous ta LumièreJeu 18 Juil 2024 - 17:39
    Victoire Odette de DieulafoyKromer — Limbus CompanyÉclat de Sainte Cassandre27Femme cisHomosexuelleSous-officière, sécurité intérieurJe ne souhaite pas une chambre au Domus CivitatisCertains vous diront que je suis à l'image de Sainte Cassandre, notre prophétesse miséricordieuse et bienveillante, douce dans ses gestes mais passionnée dans ses discours. Il n'y a rien de plus déroutant que d'accueillir des critiques acerbes ou des insultes nauséabondes d'un sourire compatissant. Je ne m'arrête pas à de simples politesses, ces fondamentaux du respect entre humains ; je m'astreins à être indulgente avec les autres, qu'ils soient Lueurs ou non, pour leur montrer que leur méfiance n'a aucune raison d'être face à ma bonhomie. Je ne suis pas particulièrement patiente avec ces idiots,mais je n'ai d'autre choix que de faire preuve de complaisance et de sourire.

    Je sais que les apparences et les actes ont bien plus d'importance que les mots, mais un discours paterne vaut bien plus qu'un sermon enflammé. Dans une joute verbale, celui qui sort vainqueur est celui qui a su rester maître de ses émotions. J'admets qu'il est parfois difficile de garder son calme dans certaines situations, mais je ne peux me résoudre à briser l'une des Treize Clartés ; la colère est une vilaine chose que nos préceptes nous demandent d'éloigner en contrôlant nos émotions. Toutes les Lueurs n'en sont pas capables. Je ne suis pas froide, mon visage se ride sous mes expressions faciales. Il n'y a que les animaux qui sont incapables d'exprimer des sentiments profonds, tout comme il n'y a que les humains qui sont capables de faire preuve de retenue dans l'expression de ceux-ci.

    Le langage est un art malléable, comme les autres, et mes passions pour la poésie et la littérature me l'ont fait comprendre. J'aime écrire autant que j'aime parler, et mon verbe est aussi soigné que mes vers. Les mots ont des significations précises ; je ne laisse rien au hasard dans mes sonnets, tout comme j'attaque mes interlocuteurs sur le choix des termes. Les discussions peuvent rapidement devenir frustrantes à mes côtés, mais je n'en ai que faire, car je ne m'attarde pas à converser avec des benêts. Avec de simples mots, nous pouvons faire ressentir tant de choses : de l'odeur florale et verte des champs de fleurs au chaos sanglant d'un champ de bataille. Avec un poème tendre, vous tomberez amoureux de la muse sans visage ; avec un discours venimeux, vous détesterez votre voisin de palier. Les mots sont des outils pour agiter les consciences, les influencer pour le meilleur ou pour le pire. Manipuler les autres par de simples mots, c'est ce que l'humain a toujours fait depuis la nuit des temps.

    Les mots sont des armes pour qui sait les manier ; il n'est pas rare de blesser quelqu'un avec des propos maladroits. Il faut savoir comment et quand dire les choses, les remarques déplaisantes n'auront pas le même impact que des critiques fondées. Il ne suffit pas de savoir écrire, il faut aussi savoir lire. Mettre le bon ton dans une remontrance, inciter les plus inflexibles à se plier à votre volonté sans les brusquer. Il faut faire preuve de patience avec les plus têtus. Je ne dirais pas que j'ai l'œil pour reconnaître les tempéraments ; je dirais que je suis plutôt douée pour analyser les situations et remarquer les défauts des personnes, qui ne sont autres que des failles où je peux m'immiscer lorsque j'en ai besoin. Mes critiques n'ont pas besoin d'être virulentes, tant que je mets en évidence l'incompétence des uns et la stupidité des autres sans les froisser. Il ne suffit pas de condamner ouvertement des actes ou des mots ; il faut aussi apporter la sagesse pour les corriger avec douceur. Je n'ai que peu de défauts, mais je dois avouer être susceptible. Je n'apprécie guère recevoir des critiques, encore moins sur mon travail irréprochable ou mes mœurs religieuses. Je n'irais pas jusqu'à me battre pour des choses aussi futiles, mais ne vous attendez pas à sortir de notre querelle avec un ego intact.

    Comme Sainte Cassandre, je suis une femme déterminée. Je ne suis pas comme ces tire-au-flanc qui engorgent les rangs de notre milice : j'ai des objectifs à atteindre. Depuis mon élévation au rang d'Éclat de Sainte Cassandre, j'ai eu la confirmation que, pour obtenir ce que je voulais, je devais utiliser tous les moyens possibles, même les plus crasses. Cela peut prendre du temps, des années même, avant que je puisse rejoindre le rang le plus élevé dans ma branche, mais je sais faire preuve de patience pour ce genre de chose ; la récompense est à la hauteur des efforts fournis. Je ne suis qu'une simple sous-officière, mais je me distingue par mon dévouement à notre cité, Lucidalia, ainsi qu'à ma communauté. Cela ne me dérange pas d'écrire des rapports et de les ranger précautionneusement, tout comme cela ne me dérange pas d'aider les plus démunis, car les conséquences de ces gestes seront fructueuses pour moi, que la récompense soit immédiate ou non. Donner de la soupe aux sans-dents renvoie une image charitable aux autres, tandis que mon travail acharné ne donne aucun argument à mes supérieurs ou à mes subordonnés pour m'attaquer sur ce plan en particulier.

    S'il n'est pas encore évident pour les plus bêtes d'entre vous que je suis une hypocrite, j'imagine que je dois vous l'expliquer. Tout ce que je fais et tout ce que je dis n'a qu'un seul but : protéger ma réputation et servir mes ambitions secrètes. Mon sourire est un masque de fausseté, teinté d'une sincérité que je dissimule derrière une politesse civilisée. Je n'apprécie pas de serrer la main de certains collègues, mais je ne peux montrer mon animosité envers eux ; je ne peux agir par simple instinct. Certaines Lueurs sont agaçantes, mais il est tout à fait naturel que nos fidèles me posent des questions sur la voix de Cassandre. Je dissimule ma condescendance derrière un sourire, j'acquiesce avec bienveillance pour ne rien laisser transparaître. Les idiots ne m'intéressent pas, mais je ne sous-estime personne ; le pire des pouilleux a un ange gardien. Les réputations sont faciles à ruiner, surtout dans une cité restreinte comme la nôtre. Je le sais, car je suis la première à utiliser les rumeurs comme outil pour assurer mon ascension ou la déchéance d'un autre.

    La Lumière de Sainte Cassandre est une religion un peu trop conciliante à mon goût ; je préfère l'ordre et la rigueur que ma formation militaire m'a inculqués. Je reste profondément attachée à ma croyance, je me plie aux Treize Clartés comme je me soumets à l'autorité et aux lois de notre cité. Je me suis éprise du travail administratif dans ma fonction, mais j'apprécie tout autant me balader dans les rues de Lucidalia. Je reste méticuleuse lors de mes interventions, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur ; chaque détail ne doit pas être oublié lors des rédactions. Ma vie est organisée de manière stricte, j'évite que ma vocation de gardienne ou ma foi de Cassandriste n'empiètent l'une sur l'autre. Mes journées sont compartimentées à la seconde près, pour maintenir une hygiène de vie saine. Il est inconcevable que j'arrive en retard aux réunions ou événements ; il s'agirait d'une faute professionnelle, voire personnelle pour certains.

    Je garde mes distances avec mes collègues et subordonnés pour plusieurs raisons. La première est que le travail n'est pas un lieu de rencontre où des liens amicaux peuvent se tisser ; la seconde, que chacun d'entre nous peut mourir lors d'une intervention ; et la troisième, que rares sont ceux qui m'intéressent réellement. Il en va de même pour les autres castes de notre société : je me sers d'eux plus qu'autre chose. Ma famille et les autres Cassandristes forment la partie la plus importante de ma toile relationnelle ; je sais que je peux compter sur eux à tout moment, sauf sur mon frère Alexandre, aussi inutile que stupide. Cependant, je reste une femme passionnée et jalouse dans mes relations intimes. Il m'est aussi difficile de nouer des liens avec des Corrompus, tant ces animaux sont instables, représentant une véritable source de perdition pour notre société. Même si nous acceptons ces âmes teintées d'Obscurité dans notre Lumière, je ne peux m'empêcher d'imaginer un avenir radieux sans eux.CourtoiseÉloquenteCritiqueSourianteAmbitieuseProtocolaireHypocritePossessiveManipulatriceSusceptibleArrivisteRaciste
    62173J'ai tout hérité de ma grand-mère, c'est ce que ma mère m'a toujours dit. Plus jeune, je dépassais déjà de quelques centimètres ma sœur Joanne, que je dépasse maintenant d'une dizaine de centimètres. Je ne parlerai même pas de mon petit frère Alexandre. Du haut de mes un mètre soixante-treize, je suis toutefois loin d'avoir une corpulence frêle comme mon aïeul ou mon aînée ; mon corps est sculpté par l'entraînement et l'effort, un corps finement musclé que je n'expose pas à n'importe qui. Je ne suis pas un artisan ou un bâtisseur, mais bien une militaire prête au combat. Mes mains et mes muscles servent la justice et les intérêts du bien commun. Mes longues jambes sont un atout qui me procure détente et vitesse, et mes bras agiles me permettent de manier mon marteau avec aisance pour protéger les plus faibles. Mon corps, je souhaite qu'il soit au plus proche de celui de Cassandre : il doit être synonyme de puissance, mais aussi de grâce. Si nous avons perdu toute représentation de Cassandre lors de l'exode, alors je deviendrai son image. Mon teint, d'un blanc rosé, n'a aucune imperfection ; rares sont les altercations musclées qui laissent une trace sur ma peau. Bien que je m'astreigne à prendre le soleil quelques heures dans la journée, j'évite que ma peau ne prenne une teinte hâlée.

    Mon corps n'est pas qu'une statue creuse, la voix de Cassandre résonne au travers de mes mots, que je prononce avec élégance. Je ne parle ni trop vite, ni trop lentement, mon timbre de voix est plus féminin que masculin, ce qui ne m'empêche pas de faire preuve d'autorité quand j'en ai besoin. Je ne peux pas me permettre des éclats de voix, cela nuirait à mon image de bienfaitrice, tout comme mon visage triangulaire ne peut s'animer d'expressions mauvaises ou disgracieuses.

    Il n'y a rien de plus lumineux qu'un sourire, ils permettent de propager la bonne humeur et la bienveillance. Alors, comme Cassandre, je souris. Mes lèvres rosées sont toujours habillées d'un sourire, qu'il soit léger ou exagéré. Les sourires sont importants pour inspirer confiance et espoir, en tant qu'Éclat, je me dois de sourire en toute circonstance.

    Je dois la couleur gris clair de mes yeux à ma grand-mère, mais aussi la couleur de mes cheveux lisses, d'un blond platine presque polaire, quelques mèches blondes venant compléter ma tignasse. Comme Cassandre, je porte les cheveux courts, mais je m'éloigne de notre prophétesse en évitant la coupe au bol de son époque. Une longue mèche cache le côté droit de mon visage, tandis qu'on y devine une frange blonde.

    Je ne cache pas ma beauté naturelle sous des artifices, bien qu'il m'arrive parfois de dissimuler des imperfections d'un coup de fond de teint, de rehausser mes cils avec du mascara ou de pigmenter mes lèvres avec du rouge à lèvres. Je porte toutefois du parfum, à l'odeur florale et féminine. Je ne néglige aucun aspect de mon apparence, je sélectionne avec le plus grand soin mes parfums et mes savons, mon image étant ainsi liée à certaines fleurs pour nos fidèles.

    Pour mes tenues, je m'astreins à ne porter que du blanc. Certains diront que c'est un choix stupide au vu de mon métier, mais il est important pour moi que mes vêtements reflètent ma pureté. Si Cassandre préfère les tenues modestes, je n'ai aucun mal à porter des uniformes militaires d'un blanc immaculé. Je m'éloigne de l'habit religieux que peuvent porter les Rayons, préférant les pantalons et les chemises aux robes. Il y a bien entendu un aspect pratique, au vu de mon métier, mais je trouve les pantalons bien plus flatteurs pour mes jambes et ma taille. J'agrémente chacune de mes tenues d'accessoires couleur or, mais je porte fièrement l'Étoile de Cassandre sur chacun de mes vêtements. Cette étoile à quatre branches est visible, peu importe les vêtements ou l'équipement que je porte, je n'ai aucun scrupule à dépenser mon argent pour porter fièrement ce symbole religieux. Les Lueurs me reconnaissent aisément, mais les Sans-Lumières ont besoin d'éléments visuels pour reconnaître une personnalité importante. C'est l'occasion parfaite pour que ces derniers posent des questions sur notre religion, sans que je brise l'une des Treize Clartés.




    Dernière édition par Victoire de Dieulafoy le Ven 9 Aoû 2024 - 18:15, édité 2 fois
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    Victoire de Dieulafoy

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    Re: [TW:S] Sous ta LumièreMer 7 Aoû 2024 - 15:33
    Sa Lumière brille en toute chose.00Avec ta Lumière, nous repoussons l'Obscurité.Mon grand-père faisait partie de ceux qui connaissaient la vie avant la Désolation. Nous autres Cassandristes formions une communauté importante dans le bassin d'Arjeuves, terre sacrée de notre prophétesse. Certains d'entre nous se sont dispersés dans tout l'Empire, diffusant la Lumière de notre bienfaitrice à leur manière à travers Concordia. Les Cassandristes étaient réputés pour être des artisans modestes, des travailleurs aux mains calleuses, toujours prêts à aider autrui : bâtir une maison pour une famille, servir la soupe aux plus démunis, sauver du gibier d'un piège, cultiver les champs pour le gîte et le couvert. Ils ne se rendaient jamais seuls dans ces villages, formant de petites communautés de Lueurs, parfois des familles comptant un seul enfant.

    L'apparition de la Désolation n'a fait que renforcer leur foi, car où il y a de la Lumière, il y a forcément de l'Obscurité. Mon grand-père me disait souvent que les Treize Clartés avaient beaucoup changé depuis, mais qu'il s'agissait d'une nécessité face aux transformations subies par l'humanité. Mon grand-père faisait partie de ceux qui ont été embarqués sur les bateaux, heureusement, il n'était pas le seul Cassandriste à bord. C'est ainsi qu'il a rencontré ma grand-mère, tombant sous le charme de ses yeux et de ses cheveux d'argent.

    Issus d'une longue lignée de bâtisseurs, les Cassandristes ont activement participé à la construction des infrastructures de la Cité. Mon grand-père me disait toujours qu'il n'y avait pas une pierre qui n'avait pas été touchée par la Lumière de Cassandre, façonnée par des mains expertes. Par leur travail et leur bienveillance, la Guilde les a reconnus, et certains d'entre nous ont accepté cette nouvelle noblesse, obtenue grâce à leur travail.
    25Que ta Lumière brille dans leur unionLa rencontre de mes parents est une histoire comme tant d'autres dans la Cité. Catherine, ma mère, venait à peine d'être sacrée Rayon de la Lumière, un statut de prêtresse dans notre religion, celui qui permet de devenir la Clarté, un équivalent à une cheffe spirituelle. Ces rangs sont uniquement accessibles par des femmes Lueurs, dont la foi et la générosité les ont prouvées dignes. Elle était aussi une Messor, bien qu'elle rechignât à dépecer des monstres et des animaux, elle n'avait aucun mal à cueillir des plantes médicinales. Mon père, Gilbert, est un ébéniste doué de ses mains, il travaillait sur un meuble qui devait compléter l'une des maisons de nos Lueurs. C'est au détour d'une livraison d'enduit qu'ils se sont rencontrés pour la première fois.

    Mon père était un Sans-Lumière, mais lentement, il s'est laissé envahir par sa Lumière, celle de ma mère, mais aussi celle de Cassandre. Il est évident que pour épouser Catherine, mon père devait se convertir et nous rejoindre. Le processus n'est pas bien long pour rejoindre notre communauté, mais pour des Sans-Lumière, le changement de vie est parfois drastique. Une prière le matin, une prière le soir, les célébrations communes, la méditation, ne plus manger de viande (heureusement que l'accès à la viande est déjà bien compliqué) et autres Clartés à respecter. Après avoir reçu les sacrements de l'Illuminatio, mon père a dû attendre trois ans avant de pouvoir épouser ma mère. Un an après leur union, ma grande sœur vit le jour, honorant la mémoire de ma grand-mère en portant son nom, Joanne.
    27Que cette nouvelle Lueur soit béni par ta LumièreUn an après Joanne, ce fut à mon tour de voir la lumière. Après avoir pris ma première respiration, je poussai mon premier cri de triomphe tandis que la sage-femme me déposait sur la poitrine de ma mère. Je suis née à la fin de l'automne, un jour de vent mais des plus rayonnants. Mes yeux clairs inquiétaient les médecins et mon entourage, mais la suspicion de handicap fut rapidement écartée quand mon regard suivait les formes, aussi floues soient-elles. J'avais la vision parfaite d'un bébé de mon âge, mais je ne pouvais blâmer personne de s'inquiéter pour la santé d'un enfant.

    Deux ans plus tard, je fus suivie par mon petit frère, Alexandre. Bien que je n'étais qu'un bambin, j'étais toutefois fascinée par le ventre rond de ma mère, sentant les coups de pieds contre mes mains. Je n'en ai pas souvenir, mais c'est mon père qui nous a expliqué, à Joanne et moi, que notre petit frère était un prématuré, que ses chances de survie étaient moindres. Alors nous avons prié avec notre père. Prié pour que Cassandre protège Alexandre de sa Lumière, prié pour qu'Alexandre puisse vivre à nos côtés, dans la Lumière.
    30Sa Lumière, tu répandrasAlexandre a eu droit à l'Illuminatio avant moi, à cause de sa naissance compliquée. J'ai dû attendre d'avoir trois ans pour recevoir le sacrement, mais je ne pouvais pas être jalouse de mon petit frère, car ma cérémonie était bien meilleure que la sienne.

    Plutôt que d'être coincée dans un berceau à l'hôpital, j'étais entourée de nos proches et d'un nombre restreint d'amis de notre famille. Cette fois-ci, nous n'allions pas au Panthéon pour prier Sainte Cassandre, mais pour faire de moi l'une de ses Lueurs, touchée par sa grâce. Ce n'est pas n'importe quel Rayon qui m'a apporté la Lumière, mais bien ma propre mère, qui avait insisté pour me bénir. Ce n'était pas contre les règles de notre culte, mais ce n'était pas anodin.

    Dans une robe blanche très simple, j'attendais avec l'impatience d'une enfant de trois ans, gigotant par moments dans les bras de mon grand-père alors que ma mère préparait l'autel de bois. Une statue de pierre à l'effigie de Sainte Cassandre surplombait toute la scène. À mon âge, je ne me souviens pas exactement des mots prononcés, mais en tant que Lueur pieuse, j'ai toujours assisté à ce sacrement, permettant aux petits et grands de nous rejoindre dans la Lumière. Il y a d'abord une prière pour remercier Sainte Cassandre d'avoir conquis un nouveau Sans-Lumière, puis la prêtresse énonce les Treize Clartés, les principes fondamentaux de notre religion. Enfin vient le sacrement : la main gauche de ma mère, douce et délicate, se pose sur le sommet de mon crâne blond. Sa main droite vient trouver sa place du côté de mon cœur alors qu'elle déclare sur un ton solennel que je suis une Lueur.

    Une fois l'Illuminatio terminée, les adultes rangeaient l'autel. Je restai un instant fascinée par la statue de Sainte Cassandre. Une statue de grès blanc, montrant une femme aux cheveux très courts, rasés sur les côtés. À mon âge, je ne voyais qu'une femme figée dans le marbre, veillant sur nous depuis le Panthéon, mais aujourd'hui, je ne peux qu'admirer ses traits fins, sa fine musculature et son bras triomphant tenant la Lance de Lumière. Elle était avant tout une héroïne, ayant libéré notre peuple de la misère et de la guerre quand Concordia était encore un Empire.
    34La Clarté, tu chercherasAvant de mourir, mon grand-père me racontait souvent les histoires du Périple de Cassandre. Cette femme n'était qu'une simple paysanne, très pieuse, mais qui un jour entendit des voix après avoir été éblouie pendant plusieurs jours. Certains diront que cette cécité soudaine est un signe de folie, mais ce serait nier l'existence du divin et de ses manières de communiquer avec ses fidèles. Sainte Cassandre était une femme seule face à l'adversité, combattant l'envahisseur du bassin d'Arjeuves. Ses bonnes actions mais aussi sa témérité ont convaincu les masses, créant dans son sillage lumineux une flopée de Lueurs, déterminés à créer de la richesse par l'entraide et la bienveillance.

    En approchant l'âge de raison, j'écoutais avidement les légendes que mon grand-père me racontait, histoires confirmées par les autres Lueurs plus anciennes. Certes, il n'y avait que très peu, pour ne pas dire pas, de traces écrites à propos des exploits de Cassandre, ce genre de légendes se transmettant à présent à l'oral. Certains artisans et artistes de notre culte ont bien entendu réalisé des œuvres pour honorer cette mémoire, mais les peintures et les statues sont toutes récentes. Je maudis le jour où Désolation a englouti toute forme physique de la puissance de Sainte Cassandre. Elle l'aurait combattue et nous aurait délivrés de l'Obscurité dans laquelle nous vivons actuellement. C'est cette réalisation qui me fit comprendre que nous avions besoin d'une nouvelle héroïne ; je rêvais alors de devenir cette nouvelle figure de l'espoir, peut-être même que ma statue aurait sa place à côté de celle de Cassandre…

    Contrairement à mon petit frère Alexandre, j'étais une enfant studieuse, avec une aisance pour notre langue aussi bien à l'écrit qu'à l'oral. Tout semblait difficile à apprendre pour lui, des mathématiques à la grammaire, il était aussi incapable de retenir une seule prière. Je me moquais de son incapacité, de sa stupidité, de sa naïveté aussi. Si Joanne aidait notre cadet dans ses leçons et devoirs, je prenais un malin plaisir à le tourmenter, au travers de quolibets, de mensonges et de farces.
    41Sa Lumière brille en toute choseIl était d'autant plus facile de berner ma sœur et mon frère. Joanne avait beau être l'aînée, elle n'en restait pas moins naïve. J'avais bien du mal à accepter que ma mère Catherine voie en elle une successeure potentielle à son titre de Rayon. Je n'avais pas envie de devenir une prêtresse, mon destin était bien plus grand que de porter l'habit et de bénir des Sans-Lumière, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être jalouse de l'attention que ma mère lui portait.

    Mon plan était d'une simplicité déconcertante, à tel point que je me demande comment personne n'a remis en doute ma parole ou celle de Joanne. Peut-être est-ce dû à l'image de ma grande sœur, une jeune adolescente très douce et pieuse, incapable de faire du mal à qui ou quoi que ce soit. Peut-être même à ma propre image, j'étais à la fois intelligente et courageuse, des traits que certains retrouvaient chez Sainte Cassandre.

    D'abord, je mis ma grande sœur dans la confidence. Je prétendais entendre non pas une, mais plusieurs voix, aux timbres différents mais toutes féminines. Je lui disais que ces voix ne faisaient qu'appeler mon nom, de manière assez irrégulière d'ailleurs, sans moyen de prédire leurs apparitions. Puis, après avoir instillé cette idée dans le crâne de ma sœur, il ne me restait plus qu'à prédire quelques événements anodins, en me reposant beaucoup sur l'observation et la déduction. Bien évidemment, j'évitais de dire à Joanne que les voix m'avaient prévenue, je la laissais venir à cette conclusion d'elle-même. Il fallut bien quelques mois pour y parvenir, avant de confier à Joanne que les voix faisaient bien plus qu'appeler mon prénom, qu'il s'agissait même d'une voix féminine, unique et douce. Il ne me restait plus qu'une chose à faire. Une chose horrible, qu'on ne devrait pas faire à un membre de sa famille, mais je n'avais pas d'autre choix si je voulais être perçue comme une héroïne.

    J'ai empoisonné ma grande sœur. Le poison que j'avais sélectionné n'allait pas la tuer, juste la faire vomir et devenir livide, entre autres. La pauvre Joanne souffrait le martyre, je n'avais donc plus qu'à jouer mon rôle de messie. Avant qu'un médecin puisse ausculter la malade, j'entrai dans la chambre, même si mes parents tentaient de m'empêcher, pensant qu'il s'agissait d'une maladie contagieuse. Mais l'adolescente que j'étais n'eut pas de mal à pénétrer dans la chambre pour prier au chevet de mon aînée, sous les yeux inquiets de mes parents.

    Après de longues heures à prier, quand un médecin arriva dans la chambre, je lâchai un soupir d'extase, mon visage levé vers le plafond alors que je murmurais des mots inaudibles, presque incompréhensibles pour quiconque les entendait… mais le médecin reconnut certains d'entre eux : des plantes médicinales ! Interloqués, mes parents et le médecin m'écoutèrent pendant plusieurs minutes, avant que je ne m'évanouisse… Du moins, je fis semblant de perdre connaissance. Heureusement, le docteur n'était pas un idiot, bien qu'il ne soit pas l'un des nôtres. Peut-être que Joanne l'a aussi convaincu, utilisant ses dernières forces pour lui parler.

    De mon côté, je fus installée dans le salon, où j'attendis de longues minutes en feignant d'être assoupie. À mon réveil, ma mère Catherine me posa tout un tas de questions, mais aucune n'était accusatrice ; il s'agissait de questions vis-à-vis de la transe dans laquelle j'étais après mes longues prières. Joanne était la plus pieuse, mais j'avais le sens du détail en plus d'être une jeune comédienne aspirante. Mes réponses étaient à la fois vagues et précises, prononcées sur le ton d'une adolescente qui n'avait pas très bien compris ce qui se passait… Et quand je confiai à ma mère que Sainte Cassandre m'était apparue pour sauver Joanne, sa moue fut d'abord pleine de doute. La Lumière aurait-elle choisi une enfant comme moi pour la représenter ? Joanne était bien plus douce et bienveillante, ma mère était très au fait de ce que je faisais subir à Alexandre… mais qu'il en soit ainsi.

    L'empoisonnement passa pour un accident, l'aliment que Joanne avait consommé avait été contaminé d'une manière ou d'une autre, laissant le médecin perplexe. Ma mère me recommanda de ne pas le raconter aux autres Lueurs. Oh, je ne comptais pas le faire, je laissais le soin à Joanne de propager ce genre de rumeurs. De mon côté, je ne rédigeai qu'un modeste poème, que je gardais précieusement, avant de le laisser traîner pour qu'Alexandre tombe dessus. En bon garçon, il me le ramena. Il prétend ne pas l'avoir lu, mais je le sais. Il est aussi stupide que mauvais menteur, cela se voit sur son visage, mais je ne lui en tiens pas rigueur.

    Après tout, l'une des Clartés est de pardonner.
    43Dans sa Lumière, je ne suis que simple LueurJe continue bien entendu mon éducation, me passionnant plus particulièrement pour la théologie que j'étudie avec d'autres Lueurs. À leurs côtés, j'apprends de nouvelles choses sur Sainte Cassandre, nous réfléchissons et nous méditons beaucoup. C'est peut-être là que j'ai appris à écrire des poèmes pour rendre compte de la beauté de la Lumière, louant les exploits de notre prophétesse. Les rumeurs de la guérison de Joanne étaient arrivées aux oreilles de certaines Lueurs qui, après une certaine hésitation, m'ont posé des questions. Ma tentative de miracle n'avait pas provoqué beaucoup d'émoi, je récoltais les échos de Joanne, ce qui me plaisait. Il valait mieux que mes "miracles" ne soient pas connus de tous, je n'en avais fait qu'un seul après tout.

    Je devais préparer un nouveau miracle. Plutôt que d'utiliser Joanne, je m'intéressai plutôt à mon petit frère Alexandre. Pour des raisons évidentes, celui-ci ne me faisait que très peu confiance, alors je devais trouver un autre moyen d'appâter ce garçon naïf. Quelques jours d'observation et d'écoute m'ont permis d'en savoir un peu plus sur mon cadet. Une lettre suffit à le conduire dans un vieux bâtiment de l'Osten, dans une vieille grange où un traquenard l'attendait. Le pauvre Alexandre se retrouva coincé dans la grange, sans possibilité de sortir, sans que les paysans ne puissent l'entendre.

    Il fallut bien attendre une demi-journée pour que mes parents se rendent compte de l'absence du jeune garçon, une autre demi-journée pour préparer de partir à sa recherche. Je faisais partie de l'une de ces équipes, posant des questions aux passants qui auraient pu croiser mon frère, même si je savais pertinemment où il était. Mon frère est stupide, il ne tenterait rien de bien extravagant pour se sortir de la panade, alors j'étais assurée de le retrouver, mais pour ça, je devais attendre un message de Sainte Cassandre. Et c'est lors d'une prière nocturne que la voix me parla. Encore en robe de chambre, je me précipitai dans le salon, où quelques adultes veillaient avec mes parents en attendant le retour d'Alexandre. Dans mes explications, je restai vague, je donnai simplement l'essentiel : j'avais vu les champs, une vieille grange et Alexandre. Le seul endroit où nous n'avions pas cherché.

    J'avais vu juste, du moins, l'escalier en bois que j'avais trafiqué avait fait tomber Alexandre dans la cave poussiéreuse de la grange. Malgré une jambe cassée, il n'était pas mort. J'avais utilisé un béguin d'adolescent pour l'attirer dans ce traquenard. Et cette fois-ci, il n'y avait pas que ma famille pour attester du miracle. S'ensuivirent des questions de la part des autres Lueurs, sur la Voix, la Lumière, ma relation avec cette voix. Il était évident que ma foi était assaillie, testée. Après tout, j'étudiais notre religion, je n'étais pas censée être celle qui reçoit directement la Voix de Cassandre, je n'étais pas un Rayon.

    Quelques mois après l'incident, on me proposa de rejoindre les ordres, dans le but de faire de moi un Rayon. Peut-être même une Clarté, mais ce n'était pas mon aspiration, je refusai humblement cette position, prétextant que Sainte Cassandre avait d'autres plans pour moi.
    45L'amour, reflet de ta Lumière bienveillanteLe plan de Sainte Cassandre n'est autre que le mien. À peine avais-je fêté mes 18 ans que je rejoignis la formation des Vigilae, au grand désarroi de mes parents, qui auraient préféré que je devienne un Rayon et que je poursuive dans cette tradition ennuyante plutôt que de devenir Messor. Je ne voulais pas non plus devenir une Vindicator, ce métier sale, préférant ce que le statut de Vigilae pouvait m'apporter : autorité et prestance.

    La formation militaire était différente de ma vie de Lueur, à être choyée et pouponnée. L'ambiance était différente, mais il en fallait bien plus pour me détourner de mes objectifs.

    Ce n'est pas l'amour qui m'en détournera. Pendant mes classes, je fis la rencontre d'une autre recrue, Pleun, un an plus âgée. Notre groupe d'amis commun menait à nous voir régulièrement, l'esprit de camaraderie se transforma en de la tendresse, un amour réciproque. Cette jeune femme était jolie, pétillante de vie, et intriguée par ma religion. Loin de moi l'idée de vouloir convertir Lucidalia, je montrais à cette femme toute la bonté de notre Lumière. Elle, qui était orpheline, retrouva une nouvelle famille parmi nos Lueurs, qu'elle rejoindra un an plus tard, avant de me quitter l'année suivante.
    47Que Sainte Cassandre veille sur toiJe suis une amante passionnée, j'écris des poèmes à celle qui occupe mes pensées, je la cajole dans des moments de doute… Mais je ne peux m'empêcher de surveiller ses déplacements et ses communications, je ne fais pas qu'observer ses fréquentations, je m'immisce dans ses amitiés et je l'éloigne de ses camarades. Je profite de sa vulnérabilité et de son isolement pour la garder près de moi, elle n'a pas besoin de personne d'autre que moi dans sa vie, après tout. Je la questionne en permanence sur sa foi, je remets en question ses décisions. Puis vint notre rupture, chose que j'ai mal vécue. Je distille des rumeurs, je sabote les nouvelles relations qu'elle tente de nouer, je la rends coupable de notre rupture et surtout, je me présente sur les lieux qu'elle fréquente, faisant passer cela pour de la pure coïncidence.

    Dans le même temps, j'enchaînais les missions de sûreté à l'intérieur de Lucidalia et j'entretenais mon image immaculée au sein de ma communauté. En tant que Vigilae, mon aide est appréciée autant par mes collègues que par les civils dans le besoin, mon sens du devoir plaît à mes supérieurs. En tant que Lueur, je me démarque par mes discours, je suis appréciée pour le travail que je fais en tant que sentinelle mais aussi par mes bonnes actions. J'inspire les plus jeunes à ne pas avoir peur, à être courageux et pieux.

    TW: Suicide :
    51En l'Éclat de Cassandre, nous trouvons paix et espoir.Cette année est le point culminant de tous mes efforts pour atteindre mes objectifs.

    Je suis devenue sous-officier des Vigilae, une promotion que j'acceptai bien volontiers, me permettant d'accéder à une place avec plus de responsabilités et aussi d'autorité. Je me démarquais des autres légionnaires par mon éthique de travail. L'administratif n'a rien de bien passionnant en soi, mais je mets toujours un point d'honneur à ce que les rapports et les enquêtes soient faits correctement. Je n'interviens que très peu en dehors des murs, préférant m'illustrer en aidant le peuple directement là où il en a besoin. Cela permet de mieux me faire remarquer plutôt que d'accumuler les sauvetages à l'extérieur ; ma réputation de sentinelle bienveillante a aussi dû remonter aux oreilles des supérieurs.

    Je commençais aussi à avoir un peu plus d'importance au sein des Lueurs. Maintenant que certains d'entre eux étaient persuadés que Sainte Cassandre communiquait avec moi, je n'avais toujours pas de statut spécial, et cela me chagrinait… Je comptais y remédier, en évitant cette fois de mettre ma famille en danger. Joanne était devenue un Rayon, une personnalité importante dans notre communauté. Alexandre, je ne sais pas ce qu'il fait. Nos parents sont vieillissants. Le plus simple fut de demander à changer la date du Lucifera. Enfin, ce n'est pas aussi simple de changer une date dans un calendrier religieux, surtout quand ce rite représente la naissance de sa prophétesse. Je pouvais compter sur Joanne pour m'aider dans cet acte périlleux, alors que je mettais en avant mon lien unique avec Sainte Cassandre, prétextant qu'elle m'avait soufflé la véritable période de sa naissance. Les autres Rayons et la Clarté m'ont accordé une seule chance. Il était évident que certaines d'entre elles ne croyaient pas à mon lien unique avec la Lumière, mais m'accorder ce simple vœu leur permettrait de montrer que je n'étais qu'une menteuse. Je n'en ai rien à faire de leur jeu politique pour savoir qui sera la prochaine Clarté ou qui rejoindra les Rayons ; peut-être est-ce cela qui les effraie le plus.

    Bien évidemment, je n'ai pas choisi une date au hasard. Avec l'aide de collègues Praecones, j'ai pu me renseigner sur les aléas météorologiques. Le Lucifera fut donc célébré à la fin de l'automne. Une fois notre veillée terminée, j'invitai tout le monde à me rejoindre dehors pour observer un phénomène aussi beau que mystique : le ciel de nuit était voilé par des aurores boréales. Faibles mais bien présentes, les Lueurs lâchaient des exclamations d'extase, alors que je souriais. Je ne pris même pas la peine de remarquer l'évidence d'un tel fait ; ce fut une des Lueurs qui le fit, professant que Sainte Cassandre devait nous remercier d'avoir changé la date de cette célébration. Pour les moins érudits d'entre elles, cela suffisait à les convaincre de ma bonne foi, de mon lien spécial avec la Lumière et Cassandre. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, mais je ne pouvais pas crier victoire si tôt.

    Les rumeurs à mon sujet devenaient des discussions. Il était évident que je ne pouvais pas être une simple Lueur, on me proposa de devenir un Rayon. Plusieurs fois, la question me fut posée, que ce soit par Joanne, par Catherine ou par d'autres Rayons… Je refusai à chaque fois, faisant preuve d'une fausse modestie. Finalement, la suprême se présenta à moi, non pas charmée par ma réputation de bienfaitrice, mais parce qu'elle était agacée par toutes ces discussions à mon sujet. Plutôt que de me demander d'être un Rayon, la papesse me proposa un nouveau rang, rien que pour moi, qui refléterait mon statut unique de Lueur.

    Ainsi, je deviens l'Éclat de Sainte Cassandre.
    54Sa Lumière, tu ferasCela fait un an que Joanne est décédée. Joanne était plus âgée que moi ; un an à peine nous séparait. Joanne était un Rayon, une prêtresse irréprochable et une grande sœur douce. Voilà quelques mots que j'ai partagés lors de son Lucerna. Mes parents sont inconsolables depuis l'enterrement ; il est difficile de perdre un enfant, d'une maladie que même mes prières n'ont pas pu soigner…

    Joanne n'est pas morte à cause d'une maladie ou de la Corruption. Certains diront que je suis certainement dans le déni, mais j'en suis persuadée. Peut-être est-ce mon instinct de Vigilae (ou le fait que j'ai déjà essayé de l'empoisonner par le passé), mais il y a bien trop d'éléments qui me laissent penser qu'il ne s'agit pas d'une mort naturelle, aussi naturelle que peut être la Corruption. J'ai déjà vu des cadavres, aux morts diverses et variées, mais le cadavre de Joanne ne ressemblait à aucun de ceux que j'avais pu voir. Du sang coulait de son nez et de sa bouche alors que son corps était déjà raide et froid. Sa peau était couverte de dépigmentations anormales à certains endroits, tandis que le dessous de ses ongles était bleu, et l'odeur… L'odeur de son corps était anormale, à la fois métallique, terreuse, putride. Pourtant, son corps n'était pas en mauvais état, loin d'être ravagé par la maladie ou en décomposition.

    Ce que je vous décris là, ce ne sont que mes observations ; l'autopsie a été complètement bâclée. Seule dans mon bureau, j'avais lu plusieurs fois ce document. Ce que j'avais vu n'avait rien à voir avec ce qui était écrit dans le rapport… On y faisait état de la raideur subite, mais le médecin a surtout déclaré une mort naturelle due à une maladie encore inconnue. Je n'avais rien halluciné, mais je voyais bien qu'une mascarade se jouait sous mes yeux. D'ailleurs, ce qui m'énerva d'autant plus, ce fut mon idiot de frère qui est venu m'accuser d'être responsable de la mort de Joanne. Ce qui est faux, bien entendu, mais il s'est mis en tête de prouver que j'étais bien la coupable. Sauf qu'il n'a pas de preuves, et moi non plus. Le corps de Joanne est déjà enterré. Pour ma part, je suppose qu'il s'agit d'un Rayon, jalouse du fait que Joanne était, potentiellement, la prochaine Clarté.

    Je n'ai pas d'autre choix que de mener l'enquête, pour éviter qu'Alexandre ne se fasse manipuler par le véritable coupable, mais aussi pour connaître la vérité sur la mort de Joanne.
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    Re: [TW:S] Sous ta LumièreSam 10 Aoû 2024 - 22:26

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