Lucidalia Hunters
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  • Lucidalia Hunters

    Nous nous trouvons dans un monde au plus proche du désespoir, mêlant Corruption et affrontements contre des monstres de toutes les formes. Après l’apparition de la Désolation, un monstre gargantuesque détruisant tout sur son passage, l’Empire de Concordia a dû subir un exode maritime, s’échouant sur un continent inconnu, habité de créatures en tout genre. Il s’agit de l’An 0.

    Dans ce contexte apocalyptique, de nombreuses ressources de l’Empire ont été perdues, amenant la population au maigre nombre de 150.000 habitants. Forts de caractère, les rescapés ne se contentent pas simplement de survivre, mais prennent leur place sur ce nouveau continent : la ville de Lucidalia dissipera la Corruption.

    Aujourd’hui en l’An 54, les humains sont installés dans la ville, qui survit comme elle peut malgré l’hostilité des environnements alentours. Qu’il s’agisse de chasse, de sciences ou de récolte, chaque pan de la société lutte pour la même chose : la survie de l’Humanité. Vous participerez à celle-ci, dans un contexte post-apocalyptique victorien dans lequel chacun a un rôle à jouer !

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    De fil en aiguille

    De fil en aiguille

    Élise de Viviès

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    De fil en aiguilleVen 26 Juil 2024 - 10:16
    Élise de VivièsYoruichi Shihoin - BleachDétenue réformée34Féminin?DoctoresseJe ne souhaite pas une chambre au Domus Civitatis
    J'ai fort caractère. Mais avant tout, dynamique, voilà comme je suis ! Aller de l’avant, qu’importe les emmerdes et les incidences, et avec le sourire de préférence. Outre cela, je suis consciente de mes quelques facilités intellectuelles que l’on m’a maintes fois vantée au cours de mon éducation. Mais en l’occurrence je ne suis pas particulièrement imbu de cela, et je ne daigne pas m’en encenser. Ainsi donc je saute et vais partout, j’explore toutes les possibilités et quand bien même sais-je que quelque chose n’aura pas ma satisfaction, je me plais à l’essayer ! Les surprises résident dans les choses simples, je n’ai jamais été très ambitieuse, et ce n’est pas à l’aide de mes vieux os que je peux davantage y prétendre, surtout après avoir eu l’outrecuidance de passer plusieurs années en isolation. Mais ma conviction est restée inébranlable en dépit de cela, toujours aussi vive qu’auparavant, ma joie de vivre déborde.

    Je suis quelque peu forcenée et têtue, “la vie te domestiquera ma fille” furent les mots de ma mère à mon sujet. Et pour dire vrai, rares furent les fois où elle eut tort, cette fois, en revanche, c’était le cas. Et c’est là la raison pour laquelle elle ne prononça ces paroles qu’une seule et unique fois à mon sujet. Obstinée, immuable, un roc figé, les adjectifs me qualifiant sont légions et j’en suis fière ! Effectivement, je suis contente de ma personne, malgré mes erreurs, une en particulier, et mes défauts. On me dit également espiègle, j’aime jouer avec les gens, connaître leur caractère, les titiller … Tout ce genre de choses en somme, je mens, je m’amuse et j’abuse. Mais non pas par violence ou par méchanceté, disons que la découverte de nouvelles choses s’avère être palpitante, aussi les banalités ont tendance à m’ennuyer. Par ailleurs, il est avéré que mon impulsivité et particulièrement ma combativité peuvent causer des troubles, ou bien être bénéfique cela est variable. Peu ou proue, certains patients m’ont remercié de ne jamais les avoir abandonnés, inexorablement, je suis de celles qui gardent l’espoir jusqu’à la fin, même lorsque tout semble perdu. Mais en contrepartie, j'aime bien me battre ! Parfois, je fais plus jeune que mon âge ...

    Deux choses ne me déçoivent jamais : alcool et sieste. La première chose à laquelle je me suis exécutée une fois sortie de derrière les barreaux ? Boire une bière. Pourquoi ai-je réintégré mon ancien travail après tout cela ? Pour vivre, mais également pour boire ensuite. Et je dors ainsi beaucoup. On croirait dépeindre un déchet, et ces mots, je ne les permet pas, je reste fière de mon hygiène de vie bien que je me tue à la tâche. Je travaille ardemment et sans relâche, les heures supplémentaires me connaissent. La pression m’est imposée de mon plein gré. Détester faillir et décevoir les gens, cela me caractérise, les responsabilités sont un poids que je supporte amplement et sans broncher. Durant les premières années de ma maturité, j’ai pris mon envol, ayant vécue seule, loin du domicile familial où résidait ma mère, ce qui fait de moi, je l’estime, une personne capable. Déjà que c’était substantiellement le cas : la personne qui s’occupait de ma jeune sœur durant notre enfance, c’était moi, mère était trop occupée à faire régner la loi. Le ménage ne se faisait pas tout seul également, ni la cuisine, et j'en passe
    IntelligenteFringanteBûcheuseOpiniâtreCommunicativeBonne-vivanteArtificielleEntêtéChafouineCombativeVaniteuseInconstante
    63181
    Ma stature n’est pas particulièrement imposante, toutefois, ma taille en a surpris plus d’un. Je pense pouvoir affirmer dépasser la moyenne masculine, voilà la quelque chose de véritable depuis un incalculable nombre d’années, ma croissance s’est toujours effectuée en avance mais du haut de mon âge je pense pouvoir désormais attester que cela ne risque pas de changer. Un mètre quatre-vingt un donc, et je ne peux également déclarer m’élever d’un ou deux centimètres supplémentaires par l’intermédiaire de sorlots adaptées, si c’est le cas afin de procéder à la bienséance, je préfère déambuler nus-pieds le plus souvent. Gourmande, certes, mais mon métabolisme est un don des dieux tant il traite hâtivement les choses que j’ingurgite et cela me procure par conséquent une corpulence des plus fines et élancées. Quelques rares couches de graisse il est vrai, mais éclipsées par les nervures de mes fibres musculaires. Mais l’habit ne fait pas le moine, cela ne sert à rien que l’on me demande de porter quelque chose d’imposant. De la sorte, c’est davantage en mes jambes que réside ma fierté, une certaine épaisseur et une longueur des plus gymnastiques, bien qu’une telle pratique ne m’ait jamais intéressée.

    Ma peau est basanée, legs de mes deux parents respectifs, et les noirceurs cicatricielles de mon contact à la corruption subsiste sur mes ceintures abdominales et dorsales, ce que l’on appelle communément les Radix. Aussi ai-je subi des changements liés à cela en ma chevelure, qui du teint ébène vira au pourpre impérial. Cela me satisfait grandement et m’évite d’assassiner mes tiges, ce que tout autre réalise généralement par l’intermédiaire de quelconque produit récurrent ! Quant à mes yeux … Même si cela reste peu visible, c’est en comparaison avec ma sœur cadette que l’on le remarque aisément. Nous avions les mêmes pupilles, ambrées, étincelantes et chatoyantes au soleil. Elles ont viré à la dorure. Au moins, ma description s’avère être singulière. Et cela fait que l’on me reconnaisse sans grande difficulté, sous-couvert que l’on confère une description précise de ma personne.

    A ce propos, mon style vestimentaire est varié, quoique essentiellement ample. La diversité repose en la pléthore de couleurs qu’il me plaît de porter. Hélas, tous les teints ne me siéent pas. Mon maquillage est sommaire, subtil, je ne procède pas dans l’outre-mesure, du moins, quant à ce sujet. Mes yeux ont de fines plissures, langoureusement dessinés avec des courbes. Ma dentition est on ne peut plus parfaite, un grand soin y a toujours été apporté et cela même durant mon ère de captivité. Pour en revenir à la chevelure, l’oscillation résultant de mes indécisions multiples m’ont fait hésiter et changer de moults fois. Courts, et puis longs. Avec une frange, et puis dégarnis. Le pire réside en cela ; à ce jour-même je ne saurais dire ce que je préfère … Mais pour l’heure, les voilà longs, pour mon travail je me dois de les cadrer en un interminable chignon, et pour des mesures pratiques au sein de la civile, je les retiens en une longue queue de cheval qui se place en parallèle de mes vertèbres.

    Outre cela, je suis une femme de mon âge, avec mes qualités, et mes imperfections. Mon apparence est quelque chose à laquelle j’apporte grand soin. D’autant que mon visage est très expressif et, à l’image de ma personnalité, enclin à la communication. De la sorte, mon combat est quotidien : je chasse les plis et les rides. Et pour l’heure, mienne est la victoire …


    Dernière édition par Élise de Viviès le Sam 27 Juil 2024 - 13:31, édité 8 fois
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    Élise de Viviès

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    Re: De fil en aiguilleVen 26 Juil 2024 - 10:16
    Alcool, travail, sieste !20Naissance du diablotin
    Que dire ? Cela remonte à bientôt trente cinq ans. A l’origine, je naquis dans les enceintes de la cité, comme d'innombrables concitoyens. Je fus la première de ma lignée ! Et l’avant-dernière, ma jeune sœur me rejoignit cinq ans plus tard. Avant cela, j’eus la chance de constater la bonne acclimatation de notre peuple à ce continent des plus hostiles, et surtout, le coup de maître de la Guilde qui permit à nous autres de prospérer assez rapidement. J’en voulais pour preuve que je ne manquais de rien, et pourtant, les nourrissons capricieux sont légions, quand bien même la sustentation se faisait suffisante, pour moi, il n’en était rien. Pour dire vrai, ma nourrice n’a jamais manqué de m’informer de la sagesse de mon esprit juvénile par la suite. Pouvais-je apparemment avoir manqué de nourriture pendant bien des minutes, si ce n’est des heures, je demeurais silencieuse ! Légitimement, par plusieurs fois, nous nous sommes demandés ironiquement si la jeune enfant que j’étais n’avait pas été échangée, quand bien même les mois devinrent dizaines, car qui aurait pu prédire le caractère qui constitue alors le mien aujourd’hui ?

    Bien, me voilà forcé de l’admettre, cela se révéla assez vite. J’étais assez dissipée, je me cognais dans toutes les portes mais les bleus et les larmes furent de parfaits pédagogues ! Non ? Je me dois de cesser mes turbulences et ces mensonges, jamais ces douleurs passagères et ces revers ne m’ont empêché de recommencer, loin de là, ces derniers ont toujours sonné telle une incitation, alors je recommençais, peut-être par orgueil, mais qu’avais-je à gagner face à du bois ? De l’amusement, telle est ma suspicion. Toujours est-il que mes parents me laissaient faire et ne me rattrapaient qu’en cas de dernier recours, la vie serait formatrice disaient-ils. J’estime qu’ils savaient de quoi ils parlaient, à ce jour, je n’ai toujours pas d’enfants et je ne me suis jamais posé la question ! A ce propos, mes parents …

    Ma mère faisait partie des Vigilae, une femme de rang, qui se contentait de faire son travail sans excès ni ambition, loin que la paresse l’assaille mais davantage que les choses simples la contentaient. Pourtant, maintes et maintes fois, dès mes premières phrases lui avais-je fait part de ma volonté à ce qu’elle attrape les galons, de la sorte, peut-être qu’elle cesserait de revenir de ces missions si périlleuses ? … Quant à mon père, un “simple” cuisinier de le Mensa Communis, à se demander comment est-ce qu’ils ont pu se rencontrer et finir rabibocher ? Évidemment, car telle est ma nature curieuse, cela est venu à ma connaissance, ce fut lors d’une simple fête, introduits par des amis d’amis … Quatre ans plus tard, me voilà.
    27Une enfance banale ?
    Cette année-là fut quelque peu destructrice. Mon père et ma mère se séparèrent, aussi surprenant que la situation puisse paraître, jamais elle ne put égaler l’étonnement subit par ma mère, pourtant, ils venaient d’avoir un nouvel enfant, qu’elle en est la raison ? Je ne le sais toujours pas, ma mère a toujours refusé de le dire. Néanmoins, ce fut à ses côtés que ma route se poursuivit. Par choix, aimerais-je dire, car la réalité est telle : je pense que ma mémoire a quelque peu effacé cet évènement, peut-être étais-je trop contrariée de voir une telle chose se réaliser à l’insu même de ma jeune sœur. Je pense aujourd’hui pouvoir affirmer que cet évènement fut déclencheur de cela mais, à partir de ce jour, je ressentis vivement la nécessité de la protéger de tout mon être.

    Fort heureusement, et si j’ai compris bien plus tard que la société de Lucidalia possède de moults défauts, quelques choses appréciables sont également en sa possession. Tout comme notre seconde maison, un logement … Différent, évidemment moins imposant, mais paradoxalement plus chaleureux. Toutes les trois, nous y vécûmes quelques temps avant d’obtenir une nouveau logement que l’on espérait cette fois-ci définitif, mais dès mon jeune âge et en parallèle de mon éducation, j'ai dû travailler au petit gain dans les rues afin d’aider ma mère. Maintenant que ces pensées me viennent à l’esprit, force est d’admettre que cela représentait une charge anormale, mais nécessaire. Sans cela, les difficultés auraient été plurielles et surtout, comme j’y ai été habitué dès mon plus jeune âge, jamais je n’ai connu autre chose. Jamais je n’ai su ce à côté de quoi je passais, et surtout, cela a forgé mon caractère ad vita aeternam.
    34Adolescence et vocation
    La cadette a grandi, que devrais-je dire de ma personne ? Peu ou prou, c’est pareillement que la chose s’est réalisée, déjà étais-je plus grande que les adolescentes de mon âge, et de ceux qui étaient à venir. Mais surtout … Un certain évènement s’est réalisé, non pas pour me déplaire si je me dois, pour une fois, de ne pas mentir, je me dois de l’expliquer.

    Afin de faire le gagne-pain, à la solde de notre foyer, je me rendais régulièrement chez un voisin logé à quelques maisons de ce logement d’antan. La mèche, je la vends d’ores et déjà : nous avons été mis en garde de la corruption durant notre éducation. Ce qui est tout à fait normal. Cependant, entre pratique et théorique subsiste un monde vaste et inexploré auquel je fus assez rapidement confronté et hélas, je ne l’ai réalisé que bien tardivement ! A force, ma mère cessa de vérifier où allais-je rendre mes services multiples, sauf que durant une journée entière je fus amené au domicile d’une femme alitée. Cela n’était pas la première fois, avais-je eut quoique ce soit les fois précédentes ? Nul. Le cas échéant aurait-il changé quoique ce soit ? Non plus. Aujourd’hui, certainement, mon rôle me permet de reconsidérer la chose et le poids des responsabilités m’accable quelque peu, mais la fougue de la jeunesse était maîtresse de mon esprit.

    Et ainsi donc fus-je apparemment confrontée à l’une des rares situations de la contamination interhumaine de la corruption … Nous ne le vîmes pas d’emblée, cette lourde fièvre me cloua au lit pendant une semaine peut-être, et c’est au cours de ce séjour caractérisé par des hallucinations que ma mère eut vent du cas de corruption détecté dans l’entourage. Le lien fut vite établi, et je passa de facto un séjour de quarantaine à l’hôpital, tandis que mon quartier fut complètement coupé du reste de la cité le temps d’endiguer les potentielles incubations. Je ne sais plus combien de jours je fus laissé en ce lieu, mais le moins que je puisse dire c’est que rien d’horrible ne fut réalisé, au contraire, une convivialité chaleureuse avec mon bien-être à la clé. Et rapidement retrouva-je le chemin de ma maison, avec quelques changements …

    Non pas pour me déplaire, disais-je. Ma crinière d’ébène avait viré au pourpre impérial, et mes iris ambrés se vivifièrent, devenant aussi jaune que l’or. Sans oublier les quelques “cicatrices” causées par cette situation, les Radix qui demeurent aujourd’hui encore sur le pourtour de mon tronc, endigués de ma ceinture abdominale à dorsale.

    Métamorphosée (je me complais à engrosser cette réalité), mon esprit demeurait le même. J’étais toujours cette adolescente dynamique, tel est le caractère primordial que l’on m’a attribué, et qui subsiste à travers les âges. Dynamique donc, avec pour contrecoup principal, qui se veut lui aussi toujours d’être présent, de subir une forme d’inconstance et d’irrégularité dans mes choix, idées et gestes. Néanmoins, il est une chose à laquelle cette volatilité s’est dès lors heurté, quoique cela faisait déjà quelques années déjà : mon envie d’aider les autres.

    Alors, je me dois ne pas mentir au sein de ce carnet, à huis clos. Ce n’est pas tant par altruisme, mais davantage afin de pallier mon défaut, ou peut-être suis-je de mauvaise foi ? Fort probable. Alors, j’ai demandé une seule et unique chose à ma mère, je souhaitais intégrer l’université de Lumina afin d’assister aux enseignements de Médecine, et elle me l’accorda. En parallèle, je me suis mise à travailler à l’Hôpital en tant qu’infirmière bénévole, autant dire qu’au départ la charge de travail était moindre, faute de qualifications, mais rapidement et au fur et à mesures que les années passèrent, cela devint différent.
    41De haut en bas
    Habitué au travail acharné, j’ai étudié avec vigueur, ce qui m’a permis d’obtenir le savoir nécessaire afin de devenir doctoresse à l’issue de tout cela. Pour ne pas mentir, depuis mon inscription, je me suis montrée très exigeante avec ma personne, m'interdisant le moindre faux-pas car je souhaitais vivement obtenir un travail et aider ma mère, que l’âge commençait déjà à cueillir peu à peu. Pourtant, c’est également durant ces années-là que j’ai découvert l’alcool, l’un de mes meilleurs amis ! Et j’ai dépêché mon poste à l’Hôpital Attano, dont le nom m’évoque désormais une douce amertume et présente une certaine forme d’ironie cruelle que le destin m’a infligé.

    Toujours est-il que l’épanouissement était de mise, et un tel métier eut le mérite de se présenter tel un remède face à mon inconstance. Chaque jour était différent, et les possibilités et découvertes étaient moults et plurales en ce continent. J’ai vu des choses que certains auraient jugé horribles, fort heureusement, la formation m’y avait préparée et habituée, nul doute que sans cela la régurgitation aurait été une option. Il n’en fut rien. J’étais douée, je me plairais même à dire prometteuse, hélas, quelque chose me coupa dans mon élan, et j’en suis la seule et unique responsable.

    Ce qui animait mon esprit et ma passion, l’aide à autrui, se vit également être le clou de mes ailes. Ma mère avait entre-temps trouvé un compagnon des plus problématiques pour sa vie personnelle, cela est à la fois le fruit de mon jugement mais aussi d’actes immoraux bels et biens réels. S’il est une personne pour laquelle je me pouvais de réaliser les pires choses, c’était bien elle, ou alors, ma sœur. Membre des Vigilae, il lui aurait été aisé de faire tomber ladite personne, seulement, les finances engendrées par une telle union lui étaient bénéfiques. Mais ayant eu connaissance de cela, je ne me pouvais de le supporter. Après tout, j’étais également parvenu jusqu’à ce métier pour elle, en partie, non ? Hélas, et c’est toujours le cas, je suis hautement bornée, peu étaient au courant, mais ma mère se confiait naturellement à moi, j’ai abusé de sa confiance.

    Un jour, j’ai été confronté directement à cette personne. Et mon caractère impulsif et combatif a pris le dessus, l’homme était saoul, et il m’a menacé avec un couteau. Hélas, nul témoin. Et l’avantage de connaître l’anatomie humaine c’est que, armé d’une pierre, on sait exactement où frapper … Mort sur le coup. J’ai voulu faire la justice moi-même. Alors, j’ai paniqué dans un premier temps. Pourtant, je savais comment faire disparaître un corps ! C’est simple, seulement, cela ne me ressemblait pas et, surtout, j’avais peur que cela retombe sur elle, c’était certain, même, d’autant qu’elle est revenue à ce moment-là et a vu les conséquences de la chose. Quelques jours plus tard, je comparaissais devant un tribunal, et les tribulations ayant eu lieu entre moi et ma maternelle m’ont quelque peu déstabilisé, par orgueil j’ai hésité à dire la vérité, quitte à risquer le courroux des juges. Néanmoins, faute des mes artifices habituels, j’ai hautement proclamé que je regrettais ces actes, or, je pensais tout l’inverse. L’homme le méritait.

    Agé de vingt-et-un ans, le centre pénitentiaire m’a accueilli. De mémoire, dix ans m’ont été inculpés dès l’origine. Mon avocat s’est battu rudement pour ma personne, j’ai plaidé la légitime défense, ce qui est factuellement vrai. Si l’homme ne m’a pas attaqué, c’est car il n’en a pas eu le temps. Ce dernier m’a fortement menacé, et j’ai manqué d’assurance en agissant la première. Néanmoins, cela serait mentir que de dire que je n'avais pas conscience que mon coup lui serait fatal, mais ça, les procureurs n’en ont pas conscience. Un long débat a eu lieu autour de mon passé, beaucoup ont plaidé en ma faveur, puisque je ne présentais aucun trouble psychologique ! Fort heureusement, ce crime ultime n’était que mon premier, et de par mon passé j’étais quelque peu exemplaire. Toujours volontaire dans les moultes tâches de la cité, une travailleuse intègre et conséquente, ces choses-là ont joué en ma faveur. D’autant que … l’homme aurait peut-être eu des liens avec la Pègre. Et puis, fort heureusement, le directeur était enclin à la réinsertion et ainsi validé les points des juges favorisant une telle idée. Néanmoins, le racisme de certains a fait surface durant le procès, mon exposition à la corruption a été utilisée contre ma personne, et certains n’ont pas manqué de vouloir amplifier grandement la peine de l’ordre d’une à deux décennies supplémentaires. Une bande d’idiots. Si je sais également très bien mentir et dissimuler mes intentions, sur un point, je n'ai pu tromper personne : j'aime bien me battre, ou tout du moins. Et si j'ai été concernée par quelques altercations mineures, il n'y a jamais rien eut de condamnable auparavant.

    Incarcérée, j’ai aussitôt coopéré dans cet espoir, mais il ne fallait point être dupe. Afin de contenter l’ordre public, il était nécessaire que la sentence soit punitive, pourtant, nulle récidive de ma part. Et c’était rude, un changement soudain, pourtant les conditions furent loin d’être atroces. Toutefois, ce n’était rien en comparaison des quelques dernières années au sein du centre …
    54Et maintenant ?
    En milieu d’année 51, la délivrance me fut accordée. Mais ce fut rude. En l’an 49, le directeur en charge du pénitencier fut destitué au profit de Mordred Attano, à l’origine, un semblant d’espoir m’était accordé. En dépit de sa réputation, l’homme faisait partie de la même famille que mon ancien employeur direct, qui lui, avait le mérite d’être une personne remarquable et compréhensive. Parfois, les rumeurs demeurent vraies. Et j’aurais dû m’y cantonner. En dépit de mon horrible crime, je bénéficiais d’un dortoir privilégié, avec des conforts d’une meilleure qualité, et des personnes relativement stables, mais tout changea dès lors. Je fus réexpédiée dans les dortoirs de première main, ayant consulté mon dossier, comme ceux de tous les autres d’ailleurs, l’homme peinait à croire que j’étais à deux années de ma libération. Et il m’a mis des bâtons dans les roues, était-ce pour s’assurer que j’en valais la peine ? Possible. Toujours est-il qu’il nous mena à tous la vie dure, et encore et toujours, à l’exception de cette unique glissade réalisée par l’éclat du coin de cette pierre sur l’occipital de ma victime, je n’ai jamais été fautive. Néanmoins, peut-être est-ce liée à la contamination passée liée à la corruption, mais l’homme semblait d’autant plus dur. Ce dernier a même tenté d’ouvrir un nouveau procès contre ma personne afin d’alourdir la peine, catégorique et patriotique, une personne assassinant un de ses pairs citoyens se devait de montrer plus que je ne le faisais selon lui. Sincèrement, je le déteste pour avoir rendu les deux dernières années un véritable enfer. Et je plains ceux à venir, car je n'étais pas source d'exception, quoique.

    Pourtant, je maudis ces années. Je le mérite, je le sais, et cela m’affecte plus que je ne le laisse paraître, c’est un regret et un fardeau que je me dois de porter jusqu’à la fin de ma vie. Oh que oui, la honte ne réside pas tant dans le meurtre que j’ai réalisé, même si je me plais à dire que si afin d’éviter les innombrables remontrances, mais davantage dans le gâchis de mon propre existence. Je n’ai pas été d’une grande utilité durant ces dix années-là, mais je remercie les dieux : un mot de plus ou un mot de moins au moment opportun aurait pu me mener à dix ou vingt années de plus.

    Aussitôt relâchée, j’ai essayé de reprendre contact avec ma famille. Hélas, ma mère ne m’a jamais pardonné, et elle ne me pardonnera sans doute jamais. Quant à ma sœur … C’est compliqué, mais compréhensible. Je m’occupais d’elle et, de la sorte, je l’ai abandonnée. Naturellement, je me suis ensuite mise à chercher du travail, et ce fut pour le moins impossible. Même le bénévolat était difficilement accepté, et il n'était pas rare de voir des gens refuser à ce que je passe le balai.

    Alors, fort de mes compétences en médecine, je suis retourné postuler auprès de Corval Attano. Ce dernier m’a réouvert ses portes, est-ce là une forme de culpabilité quant aux atrocités et exactions commises par son propre sang ? Toujours est-il que je dû me remettre à étudier l’espace de quelques semaines, mais il est des choses que l’on n’oublie jamais. Les remontrances et regards de travers sont courants, comme je l’ai précisé auparavant, mon apparence est singulière, aussi les gens ne peinent pas à me reconnaître. Je remercie néanmoins l’institution hospitalière de m’accorder cette chance, de nouveau. Au départ, le Domus Civitatis fut une solution de secours de choix, et une fois assez de dalias accumulés, je me suis trouvé un logement.

    Nous y voilà, maintenant. De nouveau doctoresse, aider les gens, c'est là une forme de salut pour ma propre personne, et il est rassurant de voir certains changer d'avis à mon sujet, même si cela n'est qu'une minorité. Je viens tout juste d'intégrer les Praecones, mon caractère revêche, déterminé et dynamique n’ont pas manqué de surprendre, et cela, en dépit de mes dix années de perdues. J’y vois de nouveau une opportunité, celle de contribuer au bon fonctionnement de la cité, que j’aime malgré tout, c’est grâce à cette dernière que je peux aujourd’hui vivre librement tout en ayant un tel acte sur la conscience. Qui sait, peut-être que mes actions à venir m'offriront un semblant de rédemption ?
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    Re: De fil en aiguilleDim 28 Juil 2024 - 22:23

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