Lucidalia Hunters
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  • Lucidalia Hunters

    Nous nous trouvons dans un monde au plus proche du désespoir, mêlant Corruption et affrontements contre des monstres de toutes les formes. Après l’apparition de la Désolation, un monstre gargantuesque détruisant tout sur son passage, l’Empire de Concordia a dû subir un exode maritime, s’échouant sur un continent inconnu, habité de créatures en tout genre. Il s’agit de l’An 0.

    Dans ce contexte apocalyptique, de nombreuses ressources de l’Empire ont été perdues, amenant la population au maigre nombre de 150.000 habitants. Forts de caractère, les rescapés ne se contentent pas simplement de survivre, mais prennent leur place sur ce nouveau continent : la ville de Lucidalia dissipera la Corruption.

    Aujourd’hui en l’An 54, les humains sont installés dans la ville, qui survit comme elle peut malgré l’hostilité des environnements alentours. Qu’il s’agisse de chasse, de sciences ou de récolte, chaque pan de la société lutte pour la même chose : la survie de l’Humanité. Vous participerez à celle-ci, dans un contexte post-apocalyptique victorien dans lequel chacun a un rôle à jouer !

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    Lunacy

    Lunacy

    Cerdan

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    Lunacy Lun 17 Juin 2024 - 1:35
    CerdanGol D. Roger — One PieceSeigneur des expéditions44HommePugnosexuelMassacreur de monstres professionnelJe ne souhaite pas une chambre au Domus CivitatisExubérant, impulsif, honnête, beaucoup trop honnête, mais néanmoins charismatique sans commune mesure, voilà comment l'on pourrait qualifier cet homme en bien moins qu'une cent-cinquantaine de mots. Cependant, comme bien d'autres, bien qu'il ne serait jamais de cet avis, il en mérite bien plus. Cerdan, comme il décida modestement de se nommer, est quelqu'un d'impressionnant. Il occupe une place importante au cœur d'une faction qui l'est encore plus, même s'il serait le premier à avouer que rien ne pourrait être plus important que sa propre personne. Chaque jour, un nombre important de nouvelles recrues font sa connaissance, et tous ont la même impression, tous partagent ce même avis saisissant : Cet homme est plus grand que nature.

    Cerdan, étrangement, ne s'accroche pas à une somme de valeurs morales arbitraires. Au contraire, il est le premier à agir indécemment, violemment, bruyamment, à la limite de l'obscène. Sa prestance réside tout de même dans le fait que peu importe l'exercice auquel il s'adonne, il s'y adonne complètement. Il se donne corps-et-âme dans tout ce qu'il entreprend, de l'activité la plus mondaine au combat le plus noble. La plupart du temps, ces lubies ne dépassent pas une espérance de vie de plus de deux minutes, mais le principe demeure tout de même. Cerdan assume tout ce qu'il fait, c'est bien pour ça qu'il ne ment jamais. Mentir, c'est avoir peur de la réaction d'autrui, or, Cerdan n'a peur de rien. Encore une fois, il ne s'agit pas là d'un choix moral, celui de l'honnêteté pure et blanche. La vérité absolue de Cerdan réside dans le fait qu'il estime n'avoir de comptes à rendre à absolument personne, peu importe le contexte. Il fait ce qu'il veut, quand il le veut, et il le fait totalement, de toutes ses forces. Si son envie s'aligne sur la votre, il sera un allié de taille. Si ce n'est pas le cas, et bien... La montagne de cadavres corrompus sur laquelle il se tient devrait en raconter plus que n'importe quel discours.

    Un homme de cette trempe ne pourrait rester concentré et stoïque en toutes circonstances, certains diraient. Et ils auraient tout à fait raison, il n'existe sans doute pas d'êtres aussi volatiles et lunatiques que Cerdan en ce monde. Entretenant ses émotions à la surface, Cerdan peut passer de la colère injustifiée au fou rire en un claquement de doigts. Comme pour chaque facette de son existence, il se donne complètement et se retrouve, au final, un esclave de sa propre passion. Cela se combine bien souvent à prise de discours excessive. Vraisemblablement incapable de formuler un monologue intérieur, Cerdan se retrouve à dire tout ce qu'il pense, au moment où il le pense, sans la présence d'un filtre entre son cerveau et sa langue. Parfois, les avis qu'il émet ne sont pas aux goûts des citoyens qui sont assez proches pour les entendre. Trop souvent, il ne le sont que trop, au grand dam de leur orateur.

    Depuis un certain temps, bien qu'il ne s'en soit pas encore vraiment rendu compte, Cerdan se retrouve au centre d'un groupe d'adulateurs dont il est l'objet. Le fait est que même s'il était capable de saisir l'importance qu'était en train de gagner son fan-club, il ne s'en soucierait guère, et pour cause, il n'a gagné ce dit club qu'en faisant ce qu'il a toujours fait : Il a dit la vérité. La vérité sur la situation dans laquelle les citoyens de Lucidalia vivaient. La vérité sur les murs qui les encadraient, et plus que tout, la vérité sur la raison même d'exister de ces murs : Les monstres, et leur Corruption. Cerdan est un homme spontané, victime d'une fâcheuse tendance, qui est celle de passer d'une lubie à l'autre dans la même conversation, parfois la même phrase. Il existe cependant une chose, un sujet, une entité capable de le pousser à donner toute son attention pendant un laps de temps quasi-infini : La chasse aux monstres, et l'éradication du maudit phénomène connu sous l'appellation de Corruption. Quand cette dernière fait son apparition autour de Cerdan, que ce soit sous la forme d'une simple mention ou sous sa consistance physique, pure, le Massacreur de monstres dévoile un côté bien plus sombre de sa personnalité. C'est dans ces moments qu'il fait montre d'une détermination sans failles, qu'on peut sans aucun mal qualifier d'effrayante. Pour tous ses bavardages incessants, son arrogance sans fin, son égocentrisme impressionnant, Cerdan ne parle pratiquement jamais de sa propre vie, de son passé, préférant, quand il le décide, de louer les louanges de son caractère et de ses décisions à la place. Ainsi, personne ne sait d'où cette haine du différent est née, mais il n'y a aucun doute, elle existe bel et bien au sein de son cœur.

    Si Cerdan accordait un jour de l'importance aux principes de famille et d'amitié, ce jour est bien lointain. En temps normal, il tolère l'existence d'autres citoyens, de ceux qu'il ne qualifierait jamais de congénères. En tant que Vindicator, il exerce son rôle avec une ferveur qui ne trahit que trop bien ses simples qualités, et il y a des fois où l'on pourrait jurer le voir faire preuve de camaraderie. Ce ne sont là que des impressions, rien de plus. La vérité, et il ne s'en cacherait jamais, c'est que le seigneur ne ressent pour la quasi-totalité des citoyens le côtoyant que de l'indifférence. Personne n'a plus d'importance que quiconque aux yeux de Cerdan que Cerdan lui même, c'est avec un tel credo qu'il a pu apprendre à se montrer impitoyable envers quiconque devrait-il un jour pointer sa lame, pour une raison ou l'autre.

    Il s'agit là d'un homme qui ne connaît véritablement pas le sens du mot tolérance, aussi étrange que cela pourrait paraître aux premiers abords. En effet, il ne ment pas lors de ses discours impromptus, il souhaite véritablement se débarrasser de tous les monstres de l'île, et il sait bien qu'il ne pourrait y arriver seul, même si ce n'est pas faute d'essayer. Si l'on désirait le suivre, l'accompagner, n'importe quelle assistance serait la bienvenue. Si la source de cette assistance devait un jour être détruite par Cerdan lui même, ainsi soit-il. Le résultat serait le même pour le Seigneur.HonnêtePassionnéCharismatiqueCompétentDéterminéBraveBeaucoup trop honnêteIntransigeantIrréfléchiLunatiqueInsensibleOrgueilleux
    98190L'apparence de Cerdan est à la hauteur de son mythe, dans le sens où il représente exactement tout ce qu'on imaginerait d'un homme de son caractère. Le seigneur est grand et extrêmement bien bâti, comme se doit d'être un leader né. Ses cheveux sont de taille mi-longue et sont présentés de façon sauvage, en bataille. Malgré cela, ils ne laissent personne penser que le massacreur de monstres laisse son apparence à désirer. Oui, il consacre bien moins de temps à se pomponner que d'autre, mais c'est simplement parce que, de ce côté là, il n'a pas particulièrement d'efforts à fournir. Après tout, il est parfait au naturel. Pour s'assurer de cela, il n'y a qu'à voir la qualité impeccable de ses poils faciaux. En effet, recouvrant des traits du visages durs et impitoyables, mais non pour le moins sincères, l'on peut trouver une moustache si glorieuse et si fournie qu'on aurait pu la penser taillée dans le marbre. Traversant fièrement l'équateur du visage de Cerdan, les poils noirs remontent vers le ciel à leurs extrémités et sont accompagnés de semblables parsemés sur le menton et les joues de leur propriétaire. Le seul élément de sa figure pouvant plus attirer l'attention des dévisageurs que sa moustache est peut être son regard. À la fois pleines d'émotions et froides, les fenêtres de l'âme du seigneur ne sauraient totalement cacher la folie qui l'habite.

    Vestimentairement parlant, Cerdan adopte un style de haute volée, presque aristocratique. Il est toujours vêtu d'une quelconque chemise à couleur flashy et d'un pantalon tenu non par une ceinture, la plupart du temps, mais par une sorte d'écharpe se fondant à merveille dans le reste de la tenue. Cela, en général, suivi par une paire de bottes de qualité, aux semelles épaisses. Parfois, les rares fois où les boutons de sa chemise sont utilisés à bon escient, le chasseur se permet la folie d'un foulard nettement noué autour de son cou. On l'a même souvent vu affublé d'un couvre-chef, qu'il soit simple ou décoré d'une plume. Jamais en mission, cependant. Ce qui ne le quitte en revanche jamais, que ce soit en mission à l'extérieur des murs ou ailleurs, c'est son fidèle manteau bariolé, teinté de sa couleur favorite. Rouge de tout son long, le tissu ne laisse sa place à la couleur du soleil qu'au niveau des épaulettes, et aux extrémités de la couture, le long du reflet de la doublure. Que les manches soient occupés, ou qu'il soit simplement accroché aux épaules de son possesseur, ce manteau n'est jamais très loin de Cerdan.

    Le dernier accessoire qui est toujours à la portée de l'orateur est bien sûr son légendaire sourire. Quand il est contrarié, le gradé des Vindicatores fait montre de sa colère, grimace, hurle même. Quand il est triste, c'est à peu près la même chose. Mais en dehors de cela, un sourire véhément plâtre son faciès. Le chasseur prend apparemment soin de son hygiène buccale, et c'est pour le mieux, puisque ses dents sont presque toujours à la vue de tous. Qu'il soit d'humeur moqueuse ou simplement joyeux, Cerdan ne s'en cachera jamais, on n'a qu'à le regarder pour s'en apercevoir.


    Dernière édition par Cerdan le Jeu 20 Juin 2024 - 0:43, édité 10 fois

    Cerdan

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    Re: Lunacy Lun 17 Juin 2024 - 1:36
    Si ces créatures rêvaient seulement de me faire la peau, elles n'auraient intérêt qu'à se réveiller et immédiatement implorer mon pardon !La bête s'égosillait dans la pénombre de la nuit. Ses pas étaient lourds, comme en faisaient montre les traces qu'ils laissaient derrière eux, plus des gouffres béants qu'autre chose. Le groupe était d'un nombre minime, personne ne s'attendait à trouver un tel monstre durant cette mission. Les nouvelles recrues étaient terrifiées. Même certains vétérans n'arrivaient à calmer leurs tremblements, ne connaissant que trop bien les horreurs qui les attendaient s'ils fautaient. Il existait pourtant une créature, au cœur de cette nuit, qui était plus effrayée que n'importe quel soldat ici présent, plus apeurée qu'un bébé pleurant sa mère, et pour cause... Elle savait que Cerdan était à ses trousses.
    En tout cas, c'était ce que ce dernier croyait de tout son être. Ce qu'il ressentait dans ses tripes, qui, d'ailleurs, ne l'avaient jamais trahi. Ils n'allaient tout de même pas commencer ce soir. Ainsi, gonflé d'orgueil et de confiance en soi, son état normal en somme, il hurlait à sa troupe de le suivre de toute leur vitesse pendant sa traque. Comme à son habitude, son aphantasie l'empêchait de rouler sept fois sa langue dans sa bouche. D'ordinaire, une telle situation exigeait de la discrétion, ainsi que du tact. D'ordinaire, Cerdan n'était pas présent.

    - On se rapproche ! J'arrive à distinguer sa sale carcasse pouilleuse... On va se séparer en trois escouades ! Toi là, le moine ! s'exclama-t-il en pointant du doigt un de ses subalternes aux cheveux chauves. Prends le tiers des troupes et attaque par la droite, je m'occupe d'attaquer par le côté opposé. Ceux qui restent, assurez-vous de ne pas le laisser passer s'il essaye de s'échapper ! C'est compris ?!

    - Euh, Chef, c'est à dire que...

    - C'est parti ! Coupa d'un seul cri l'homme le plus gradé de la troupe.

    Le monstre difforme, dont l'apparence ne choquait que peu de personnes ici, fut bien entendu alerté par les clameurs de ses assaillants, et tenta de leur faire face. D'un sourire rageur, Cerdan entama la bataille pour ses hommes. Celle-ci fut aussi glorieuse que tous les affrontements du Vindicator. Parce qu'il en faisait partie, déjà, cela garantissait d'office une plus-value. Mais aussi parce que, comme tout ce à quoi s’exécutait cet homme passionné, ça l'était avec une rage et une magnificence sans commune mesure. Ce n'était pas pour ses soit-disant compagnons que Cerdan se donnait de la sorte. Ce n'était pas pour la cité dans laquelle il vivait, ni même pour ses habitants les plus innocents. Ce n'était, comme l'on pourrait le penser en connaissant un minimum la personnalité du bonhomme, pas même pour sa propre individualité. Non, on ne pouvait donner de raison logique, d'explications pouvant éclairer l'esprit des curieux se demandant d'où venait la motivation infinie du Seigneur des expéditions. La vérité était simple, à l'image de notre personnage. Il n'y avait pas de raison. Rien ne pouvait justifier autant de rage. La haine ne trouve son origine dans rien qui puisse être expliqué.

    - Prends ça, pourriture !

    30 ans plus tôt, alors qu'il n'était âgé que de 14 ans, Cerdan n'était déjà pas bien différent. Toujours aussi bruyant, arrogant. La différence principale, c'était qu'on pouvait le ramener à la raison, à l'époque. Enfin, lui seul le pouvait.
    On pouvait les trouver dans les rues de Lucidalia, tous les deux, un jeune homme et son tuteur. Il tenait Cerdan par la nuque et le faisait avancer de plus en plus rapidement, tentant de s'éloigner du commerçant agacé du jour. Ce dernier agitait les bras, pendant que l'homme n'arrêtait pas de s'excuser au nom du jeune hyperactif, gardant un sourire aux lèvres, s'efforçant de ne pas faire escalader la tension de la situation.

    - C'est bon, il nous voit plus, tu peux me lâcher, Nas. Nas ! De toute façon, on s'en fout de lui, on le reverra plus jamais de notre v...

    Un regard strict se posa sur le garçon à la grande bouche, qui n'eut d'autres choix que de la fermer aussitôt. Nascimento attendit quelques secondes, et fit revenir son sourire, ce qui soulagea un minimum Cerdan. Sa main était tout de fois omniprésente sur la nuque du petit, sans toutefois faire mal à ce dernier. Jamais il ne levait la main sur lui. Ça aurait fait beaucoup trop de dégâts, après tout le métier de Nas, comme aimait l'appeler notre protagoniste, celui de peindre et de retaper des maisons, le laissait avec des gigantesques paumes capables de racler de la roche sans accessoires. Ce que Cerdan ne comprenait pas, c'était qu'il ne s'agissait pas là de la raison de la patience et du pacifisme de Nascimento. « S'il me cognait, je m'en réveillerais pas ! » pensait-il. Ce n'était là qu'une fausse excuse, la vérité était toute autre, et bien plus complexe à comprendre pour l'esprit étriqué du futur Vindicator. Nas était un homme bon. Capable du pire, mais n'optant que d’œuvrer pour le bien commun. Dans sa logique, s'il œuvrait pour le bien, il pourrait tracer un chemin respectable pour celui qu'il considérait comme son fils biologique. C'était lui, la chose la plus importante à ses yeux, et le sentiment était complètement réciproque. La tragédie, c'était que Cerdan ne s'était pas rendu compte de cela à temps, et ainsi n'aurait jamais pu.

    De son accent qui était sien, si unique, il sermonnait le futur seigneur. Il ne haussait pas la voix, il ne lui montrait que du respect, et lui présentait le parfait exemple d'un homme parfait. À son âge adulte, c'était comme cela qu'allait se considérer Cerdan, comme l'homme parfait. Ce n'est là qu'une preuve concrète de son inconscience, étant donné qu'il fréquentait régulièrement  le spécimen parfait. Pas assez longtemps pour que cette information réussisse à percer le granit dont est composé sa tête, visiblement.
    Quatorze ans de vie commune, voilà ce qu'ils partageaient. Une vie entière, pour l'un d'entre eux. Cerdan ne manquait de rien, Nascimento s'en assurait. Tout ce qu'il fournissait, et tout ce qu'il était, le garçon l'avait pris pour acquis. Il en jouissait certainement, mais ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait. Toutes ses bêtises de gamins, Nas les assumait. Pour toutes ses blessures, ses maladies, Nas s'occupait de lui et le guérissait. Toujours un sourire aux lèvres. Toujours en restant courtois avec autrui. Il ne s'attirait que le respect et l'amour de quiconque croisait son chemin. Peut être avait-il réussi à transmettre quelque chose au futur leader d'hommes, finalement.

    Cerdan n'avait noué de relations importantes qu'avec lui, et ça lui suffisait amplement. Il estimait ne pas avoir besoin de la compagnie de ses semblables, et pire que tout, il n'en voulait pas. Il ne voulait que Nascimento, et il disait que c'était déjà beaucoup. Cette réplique faisait beaucoup rire sa figure paternelle, qui ne pensait qu'il ne s'agissait là que d'une phase. Ça aurait peut être pu l'être, s'il était resté avec lui.

    Un jour, Nas n'était plus là. On l'avait emmené, loin de Cerdan. Ce dernier n'avait que jeté un coup d’œil rapide sur ce qu'il était advenu du corps de l'homme qui n'était ni plus ni moins que son père. Il ne comprenait pas ce qu'il voyait, il ne voyait qu'une absence inhabituelle de sourire sur les lèvres du concerné. On expliqua au jeune garçon que Nascimento faisait maintenant partie des « corrompus ». Cerdan connaissait ce mot, cette affliction, en théorie seulement. Il y était maintenant confronté sans même pouvoir réagir convenablement. On lui fit des promesses. On pouvait le soigner, disaient-ils. Des plans étaient faits. Avaient-ils prévus de stabiliser son état, puis de le transférer dans un établissement spécialisé. Des centaines de personnes sont capable de vivre normalement, tout en portant ce mal en eux. L'espoir subsistait encore. Ça allait être difficile, mais au moins allait-il être encore là.

    Au lever de soleil suivant, tous ces espoirs volèrent en éclats, révélant leur véritable nature. Ça n'avait été que des mensonges, qu'on partageait à Cerdan. Tout le monde, depuis le début de cette crise, n'avait fait que prononcer de vaines paroles. Nascimento n'était plus. Son sourire ne brillait plus. Son cœur ne battait plus. Ses mains ne construiraient plus.

    La corruption pouvait rendre les gens dangereux, changer leur façon d'être, les pousser à agir de manière contraire à leur vraie nature. « Au moins, elle leur faisait faire quelque chose. » pensait Cerdan, se fichant de la cruauté de ses pensées. Soudainement, un trou froid s'était créé dans la vie de Cerdan, et il ne se refermerait jamais. Son père n'avait pas souffert, qu'on lui avait dit, mais le garçon ne les croyait plus. Il ne les écoutait même plus, à vrai dire. Ils ne les toléraient que parce qu'ils prétendaient pouvoir sauver une personne qu'il aimait. À présent, ils ne lui servaient plus à rien, et il ne voulait plus les voir, tous autant qu'ils étaient. Nas était parti trop tôt. Il n'en avait pas fini avec le jeune homme à qui il apprenait la vie. Ce dernier fit croître les pires parties de sa personne, le laissant proie à un détachement irréversible. Il grandit pour devenir un homme dans l'égoïsme et la franchise n'avaient d'égal que sa haine de la Corruption.

    Portant fièrement le sourire dont il pensait avoir hérité, Cerdan entamait une guerre sans fin, ne se rendant même pas compte de la réflexion néfaste qu'il était devenu.

    De retour dans le présent, après une bataille qui n'avait plus aucun secret pour le Vindicator de carrière, le calme s'apposa sur le groupe de chasseurs alors même que le rideau de la nuit s'élevait pour laisser place à un peu de lumière. On tenait les comptes. 10 morts. Tous sous la responsabilité du plus haut gradé présent, Cerdan lui même. Marchant à pas lents sur le champs de bataille qu'était devenu les environs, il lançait des regards livides aux corps sans vie qui se tenaient à ses pieds. Les hommes qui étaient censés être ses semblables montraient des émotions compréhensibles, vomissant et pleurant jusqu'à plus soif. Leur seigneur resta silencieux quelques secondes, fait rare en ce monde. Sa moue neutre se morpha en sourire rageur, alors qu'il s'accroupit au chevet d'un des hommes tombés au combat. Lançant vivement sa main sur le torse du défunt, un rugissement guttural s'échappa de sa gorge. S'il l'avait jamais connu, il ne se souvenait pas de l'homme avec lequel il était à présent en contact. Il ne lui accordait sans aucun doute pas d'importance, de son vivant. À vrai dire, il ne lui en accordait aucune dans la mort non plus, contrairement à ce qu'aurait plus, légitimement, penser n'importe quel témoin de la scène. Ce à quoi il s'intéressait, en tant qu'homme et chasseur, c'était ses proies.

    - Saleté. Une saleté dont on ne connaît même pas l'origine, ni même la teneur. Je ne pourrais rester tranquille tant qu'une seule de ces pourritures porteuses de malheur se baladeront encore sur cette Terre. Regardes-les eux, ils ne sont même pas assez forts pour y survivre, comment peuvent-ils seulement espérer la repousser, s'en débarrasser ?! Heureusement que je suis là, comment on ferait sinon, hein ?! Galvanisait-il les troupes involontairement, dans sa sincère indignation. Il se releva en levant les bras, perdu dans sa transe, oubliant totalement qu'il n'était pas seul.

    - S'ils essayent de faire couler mon sang, je peindrais mes murs avec le leur !

    De telles paroles lui apportaient le courroux de la Guilde, mais le massacreur ne s'en souciait guère. Il n'avait peur de rien ni personne, et de fait, ne cachait jamais ses intentions.

    Un cri de ralliement retentit, Cerdan souriait toujours, et sa légende continuait.

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    Re: Lunacy Sam 29 Juin 2024 - 16:45

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