Tu es de ceux qui pensent que la civilisation doit être ordonnée, régit selon des lois précises. Tu es de ceux qui répugnent le chaos, l'infamie, le désordre. La seule chose différenciant l'humanité des monstres à tes yeux étant l'harmonie, la capacité à évoluer dans un objectif commun. Le progrès de son espèce.
Dure avec toi même autant qu'avec tes pairs, tu es difficile d'accès. L'on ne dirait que tu ne vis qu'à travers ton devoir, qu'il t'obsède, que tu ne saurais exister autrement qu'à travers lui. Mais tu te fiches de ce que les gens pensent de toi, chacun doit s'évertuer à trouver sa place, à accomplir sa tâche, et c'est ce que tu fais avec une diligence parfois effrayante.
Tu détestes ce monde, ce qu'il peut être au-delà des frontières de la cité. Tu répugnes ces monstres, cette gangrène qui corrompt tout ce que l'humanité a pu essayer de bâtir. Mais toute la dévotion du monde ne pourrait changer ce fait, tout les efforts possibles ne sauraient chasser l'inévitable maladie qui tapis dans les racines même de cette Terre.
Alors à défaut de pouvoir l'éradiquer, tu la combat, sous toute cette forme, même la plus séditieuse. Celle qui s'immisce dans l'esprit des gens sans pour autant corrompre leur chair. Tu rejettes sans doute l'existence de la Pègre encore plus fortement que celles des créatures monstrueuses ayant prit la vie de bon nombre de tes amis.
Pourquoi ? Car la Pègre ne produit pas. Elle se contente de propager sa propre corruption, sa propre maladie à travers des esprits influençables. Une forme de maladie qui elle n'est qu'un produit de l'humanité, une réponse aux horreurs du monde par une autre forme d'horreur. La Pègre ne respecte que les lois qui les arrange et s'impose par la force au-delà de toutes considérations. Qu'importe ce qu'elle pourrait prétendre, ce qu'elle pourrait clamer haut et fort.
Certains pensent qu'elle est nécessaire à la cohésion d'ensemble, comme deux faces d'une même pièce. Toi ? Ce ne sont que des criminels méritant de se faire juger selon des lois, seules véritables rempart contre l'anarchie, l'effondrement.
Tu es davantage une Vigilae qu'une personne, davantage une fonction qu'un être vivant. Mais cette situation te convient tant que ton combat ne se termine pas. Comme dans une sorte de sacrifice imposé, une abnégation répondant sans doute à un besoin sous-jacent d'ordre et de paix.
L'on dit que la Force sert à protéger les Faibles. La tienne sert à protéger les faibles de la Force des autres.
Un physique impeccable, presque immaculé, pur à outrance. Comme si tu luttais face au désordre, à la corruption, à la saleté de la vilenie humaine par le fait de toujours être parfaite sur toi.
Suffisamment grande pour tenir ton rôle sans difficulté, suffisamment athlétique pour ne pas te laisser dépasser par les évènements, tu es l’archétype parfait du bon petit soldat discipliné, prêchant avec conviction à travers son apparence les bienfaits de savoir se fondre dans les rangs.
Pourtant, dire que tu n'es qu'une parmi tant d'autres, que l'on t'oublie facilement une fois placée dans la masse serait mentir. Si ton corps n'est pas marqué par la fatalité et encore moins la maladie, il n'en reste pas moins particulier.
Des cheveux blanc éclatants, mi long, se permettant le luxe de descendre jusqu'au bas de ta nuque, des yeux perçants d'un rouge qui ne laisse souvent que peu d'interprétation possible quant à tes intentions. Tu n'es pas effrayante, il y a bien pire que toi dans ce monde à ce niveau, même chez les non corrompus, tu es simplement qualifiable... d'intense.
Une chair quant à elle épargnée par les balafres, les cicatrices, malgré ton activité se voulant constamment sur le terrain, que ce soit à l'intérieur des murs ou à l'extérieur. Une bonne santé qui se fait rare aujourd'hui, la plupart se trouvant souvent dans l'obligation de la sacrifier au profit du progrès, de la civilisation, du bien être commun.
Pour l'habiller, tu sait être imaginative, adaptant ton uniforme avec quelques extravagances. Des manchettes, des boutons, des cols parfois plus long que la norme exigé. Une manière pour toi de garder une individualité propre même en fonction et même si celle-ci semble négligeable aux yeux du monde. Lorsque tu n'es pas en service, tu es habillée de la plus simple des manières. Une civile comme une autre, une habitante marchant avec ses pairs.
Pour le reste, tu renvois une image parfois ambiguë. Une image autoritaire, froide, nécessaire à l'exercice de tes fonctions mais plaçant forcément une distance avec le reste de la population. Lorsque tu utilises ta voix, celle-ci est étonnement peu agréable, entre un grave déplaisant et un aigu vacillant. Pourtant elle ne manque pas de fermeté lorsque c'est nécessaire, et de se coté un peu méprisant qui fait sans doute ton charme.
Une personne fort agréable à vivre aux cotés en somme.
Dernière édition par Gabriel le Jeu 20 Juin 2024 - 9:26, édité 6 fois